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Le programme OSI Perception et les laboratoires INRAE d’Antibes (UEVT) et d’Avignon (UEFM) se sont associés depuis quelques années déjà pour travailler ensemble sur deux espèces de Lépidoptères (groupe scientifique qui rassemble les papillons) responsables de problématiques sanitaires importantes : la pyrale du buis, espèces invasive originaires d’Asie, elle est responsable du dépérissement des buis en milieu naturel ; et la processionnaire du pin, responsable de problèmes de santé chez les Hommes et les animaux dus aux poils urticants très allergènes libérés par les chenilles.
L’INRAE, c’est l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement. Depuis le 1er janvier 2021, l’INRA et l’IRSTEA (Institut national de recherche en sciences et technologie pour l’environnement et l’agriculture) ont fusionné pour devenir l’INRAE. Les missions de cet institut de recherche portent principalement sur l’avenir alimentaire de l’humanité ; un avenir plus respectueux de la biodiversité et moins gourmand en énergie fossile.
L’INRAE compte plusieurs laboratoires en France, chaque laboratoire traite un aspect de recherche spécifique, souvent en lien avec sa situation géographique.
Les laboratoires d’Antibes et d’Avignon
Antibes
Installé à Antibes sur le site du Jardin Thuret, le Laboratoire Biocontrôle a pour mission de développer des solutions de régulations biologiques des ravageurs en s’appuyant sur l’utilisation d’auxiliaires macro-organismes, parasitoïdes et prédateurs. Il s’agit par exemple de mettre en place des stratégies de luttes biologiques dans le but de contrôler les populations du ravageur aux stades œuf et jeune larve, permettant ainsi de réduire les dégâts causés par les chenilles sur les plantes.
Pour chaque projet de recherche concernant un ravageur cible, de nombreux parasitoïdes et prédateurs sont testés en laboratoire ; les auxiliaires plus performants sont alors testés in situ pour s’assurer de la bonne pratique et de l’efficacité de la stratégie de lâcher sur le terrain. Pour mener à bien ces projets, il est tout d’abord nécessaire d’élever en grand nombre en laboratoire les différents auxiliaires ainsi que les ravageurs.
Elisabeth Tabone est ingénieure de recherche à l’INRAE d’Antibes. Les ravageurs et parasites des espèces végétales méditerranéennes, tant forestières que cultivées, sont son sujet de recherche principal. C’est pour cette raison que OSI Perception a souhaité créer un partenariat avec cette chercheuse. De ce partenariat, est né un protocole de sciences participatives
sciences participatives
Les sciences participatives et sciences citoyennes sont au cœur de notre projet. En effet, c’est un moyen ludique et citoyen de compléter des travaux scientifiques.
Lors des différentes missions, nous regroupons les données que nous avons récoltées et les partageons avec le monde de la recherche. Cela permet à tous ceux qui sont intéressés par la recherche scientifique, sans pour autant avoir une implication directe dans la recherche, de s’informer des dernières avancées
Votre action contribue donc à l’avancée de la science !
L’exercice de vulgarisation scientifique prend différentes formes. Il peut s’agir de l’observation de différentes espèces animales : oiseaux, insectes, reptiles et mammifères, afin de les répertorier. Cela peut également s’appliquer à la biodiversité marine. La vulgarisation peut également être appliquée à la géologie grâce au développement des technologies satellites qui se sont démocratisées grâce à l’essor du drone (géo-référencement), et même dans le domaine de l’astronomie par la cartographie du ciel.
Les possibilités sont nombreuses et ne demandent qu’à être saisies.
L’expérimentation des nouvelles technologies de collecte scientifique fait partie intégrante de nos séjours. L’utilisation de la photographie numérique, des Spectrophotomètres, ainsi que de microscopes et de drones font partie du matériel que nous mettons à disposition dans nos colonies de vacances.
Les séjours que nous proposons sont aussi variés que les outils scientifiques à notre portée : observation de l’éclipse totale aux Etats-Unis en 2017, suivi des cétacés à Tahiti, ou encore découverte de la somptueuse panthère des neiges au Kirghizstan sont au programme.
sur la pyrale du buis.
La pyrale du buis est un papillon ravageur qui a fait beaucoup de dégâts principalement dans le Sud de la France. La chenille pose problème car elle défolie les buis et les papillons sont une gêne pour les populations environnantes, des nuées de papillons envahissent la moindre maison qui a le malheur d’avoir une fenêtre ouverte. Les chenilles affaiblissent beaucoup les buis ce qui les rend plus fragiles face à des attaques de parasites comme des champignons par exemple. Une attaque de chenille de pyrale du buis sur un buisson est quasiment toujours mortelle pour l’arbuste.
Les attaques de pyrales les plus ravageuses pour le buis ont eu lieu de 2017 à 2019, période pendant laquelle L’INRAE d’Antibes s’est mise à faire des relevés pour identifier la progression de la pyrale et ses prédateurs naturels. Il en est ressorti que peu de prédateurs et de parasites naturels se sont attaqués à la pyrale, elle a peu de prédateurs pour le moment.
Pour l’été 2021, OSI Perception sera en partenariat avec l’équipe d’Elisabeth Tabone dans le cadre des séjours Secrets des forêts - Au fil de l’Arbre, pour mettre en place protocole de sciences participatives
sciences participatives
Les sciences participatives et sciences citoyennes sont au cœur de notre projet. En effet, c’est un moyen ludique et citoyen de compléter des travaux scientifiques.
Lors des différentes missions, nous regroupons les données que nous avons récoltées et les partageons avec le monde de la recherche. Cela permet à tous ceux qui sont intéressés par la recherche scientifique, sans pour autant avoir une implication directe dans la recherche, de s’informer des dernières avancées
Votre action contribue donc à l’avancée de la science !
L’exercice de vulgarisation scientifique prend différentes formes. Il peut s’agir de l’observation de différentes espèces animales : oiseaux, insectes, reptiles et mammifères, afin de les répertorier. Cela peut également s’appliquer à la biodiversité marine. La vulgarisation peut également être appliquée à la géologie grâce au développement des technologies satellites qui se sont démocratisées grâce à l’essor du drone (géo-référencement), et même dans le domaine de l’astronomie par la cartographie du ciel.
Les possibilités sont nombreuses et ne demandent qu’à être saisies.
L’expérimentation des nouvelles technologies de collecte scientifique fait partie intégrante de nos séjours. L’utilisation de la photographie numérique, des Spectrophotomètres, ainsi que de microscopes et de drones font partie du matériel que nous mettons à disposition dans nos colonies de vacances.
Les séjours que nous proposons sont aussi variés que les outils scientifiques à notre portée : observation de l’éclipse totale aux Etats-Unis en 2017, suivi des cétacés à Tahiti, ou encore découverte de la somptueuse panthère des neiges au Kirghizstan sont au programme.
sur la pyrale du buis.
Avignon
L’UEFM (Unité Expérimentale Entomologie et Forêt Méditerranéenne), basée à Avignon, est spécialisé sur la recherche et le développement de techniques de lutte en biocontrôle contre les insectes ravageurs des forêts. Elle travaille principalement sur quatre espèces modèles : la processionnaire du pin, la processionnaire du chêne, la pyrale du buis et le bombyx disparate.
Jean-Claude Martin (jeune retraité) et maintenant Anne-Sophie Brinquin sont les chercheurs du laboratoire d’Avignon qui se sont particulièrement intéressés à la chenille processionnaire du pin. Ils sont les auteurs de nombreux articles sur le sujet notamment sur le cycle de vie de la chenille processionnaire mais aussi sur les différentes façons de la réguler. Jean-Claude Martin a également collaboré avec OSI Perception pour l’élaboration d’un protocole de sciences participatives mais aussi pour encourager l’établissement des prédateurs sur les zones infestées comme la mésange charbonnière ou la chauve-souris par l’installation de nichoirs.
La chenille processionnaire du pin est un insecte ravageur qui se nourrit des aiguilles de pin et de cèdre. A l’inverse de la pyrale du buis, les attaques sur les arbres ne sont pas systématiquement mortelles, en revanche elles peuvent être suffisamment sérieuses pour affaiblir l’arbre et le rendre vulnérable à d’autres attaques. De plus, les chenilles libèrent, lors des derniers stades larvaires, des poils urticants très allergènes pour les hommes et les animaux, pouvant provoquer de violentes réactions qui se traduisent par des atteintes cutanées, oculaires ou respiratoires. Généralement, de grosses infestations des populations de ce ravageur sont observées tous les 6 à 8 ans. Actuellement, nous nous situons dans le creux de la vague, avec peu de processionnaires du pin observées ces dernières années. Les populations tendent tout de même à remonter cette année d’après nos observations.
Pour l’été 2021, OSI Perception sera en partenariat avec l’équipe d’Anne-Sophie Brinquin dans le cadre des séjours Secrets des forêts - Au fil de l’Arbre, pour mettre en place protocole de sciences participatives sur la chenille processionnaire du pin.
L’apport des sciences participatives
Depuis le début des années 2000, les chercheurs ont de moins en moins l’occasion de faire du terrain et se renferment peu à peu dans leurs laboratoires. L’émergence des sciences participatives répond alors à un double besoin : faire des relevés de terrain mais aussi la co-construction de protocole, ce qui est motivant pour tout le monde, et parfois plus adapté à la réalité du terrain.
Les protocoles sur la pyrale du buis et la processionnaire du pin ont été construits de façon à ce qu’ils soient réalisables pour des novices (enfants et adultes). Concernant la pyrale, le protocole consiste en deux étapes : l’observation de pyrales sur du buis en milieu forestier et le prélèvement d’œufs ou d’individus pour en faire un élevage sur le centre. Concernant la processionnaire du pin, le protocole consiste à tester l’efficacité de pièges à phéromones. Cette technique consiste à attirer les papillons mâles afin de réduire les accouplements et le nombre de pontes.
Le programme est suivi tout au long de l’été pendant l’accueil de participants dans le cadre de séjours de sciences participatives organisés par l’ONG Objectif Sciences International. Les résultats obtenus sont ensuite partagés avec les laboratoires d’Antibes et d’Avignon à la fin de l’été, en vue de futures publications.