Accueil > Liens > Actus sciences > Une variation du gene CHECK2 pourrait tripler le risque de cancer du sein
Une etude menee sur plus de 9.000 residents danois montre qu’une variation
specifique dans le gene CHECK2 pourrait tripler le risque chez la femme de
developper un cancer du sein dans sa vie. L’etude, la premiere a examiner la
predominance de la mutation du gene CHECK2 dans la population et ses risques
associes de cancers, a ete publiee le 31 juillet dans la revue "Journal of
Clinical Oncology« . »Notre etude montre que les femmes dans la population portant une mutation
specifique du gene CHECK2, sont 3 fois plus susceptibles de developper un
cancer du sein" raconte Borge G. Nordestgaard, du departement de biochimie
clinique de l’hopital universitaire de Herlev. Les decouvertes suggerent que
le gene CHECK2 pourrait etre un biomarqueur utile pour identifier les femmes
susceptibles de developper un cancer du sein.
CHECK2, qui appartient a la classe des genes connus pour etre des "filtres a
tumeurs", est responsable de la reparation des dommages de l’ADN et empeche
la division incontrolee des cellules qui peut mener au cancer. Dans cette
etude, les chercheurs danois ont recherche une mutation specifique, connue
sous le nom de CHECK*100delC, qui altere l’habilete du gene a reparer les
dommages de l’ADN.
De precedentes etudes avaient montre une association entre la mutation
specifique de CHECK2 et des cancers du sein, de la prostate, colorectal. Les
chercheurs ont concu cette etude pour determiner la predominance des
mutations dans la population et d’en deduire leurs impacts sur les risques
de cancer.
"Il y a clairement un nombre de facteurs environnementaux et genetiques qui
entrent en jeu dans le developpement du cancer du sein" dit Docteur
Nordestgaard. "L’identification de CHECK2 comme biomarqueur nous donne une
meilleure vue d’ensemble des facteurs de risques genetiques et pourrait nous
aider a identifier un sous-ensemble significatif de femmes qui devraient
beneficier d’une surveillance plus vigilante pour cette maladie".
D’apres les auteurs, une des limitations de cette etude est qu’elle n’inclue
que des femmes danoises blanches. One ne sait pas dans quelle mesure on
trouve des mutations CHECK2 parmi les femmes noires, hispaniques ou autres,
ou si le risque de cancer associe avec des mutations parmi ces femmes est de
meme envergure
Docteur Nordestgaard et ses collegues ont selectionne aleatoirement 9321
danois qui avaient participe a « Copenhagen City Heart Study », une cohorte de
plus de 20.000 hommes et femmes danois, dont on a suivi le developpement de
cancer depuis 1976.
Les chercheurs ont trouve que 0.5% des participants portaient la mutation du
gene CHECK2. Parmi les femmes qui portaient la mutation du gene CHECK2, 12%
ont developpe des cancers du sein. En ajustant a d’autres facteurs, comme
l’age, l’IMC (indice de masse corporelle) et l’utilisation de therapie de
remplacement d’hormones, les chercheurs ont decouvert que les femmes
porteuses de la mutation etaient 3.2 fois plus susceptibles que les femmes
avec des genes CHECK2 normaux de developper un cancer du sein. Les femmes
les plus a risques sont celles porteuses de la mutation sous traitement de
remplacement d’hormone, qui ont plus de 60 ans et en surcharge, qui ont
ainsi 24% de chance de developper une maladie dans les 10 ans. Les
chercheurs n’ont pas trouve d’association significative entre la mutation de
CHECK2 et les risques de cancer general, colorectal et de la prostate.
Pour en savoir plus, contacts :
- Borge G. Nordestgaard, Dept. Clinical Biochemistry, Herlev University
Hospital - tel : +45 4488 3297 - fax : +45 4488 3311 - email :
brno herlevhosp.kbhamt.dk - Site internet « People living with cancer » -
http://redirectix.bulletins-electroniques.com/CMbTK
Sources : Berlingske Tidende, 01/08/06
Redacteur : B. G. Nordestgaard, H. Dornier