Un capteur pour aider au diagnostic du diabete

Prevenir l’avancement de la maladie chez les personnes atteintes de
diabete a partir d’une analyse mecanique de leurs pieds, est devenu
l’objectif des travaux de la portugaise Maria Arcelina Marques. La
grande innovation de ce travail de these, mene au Laboratoire d’Optique
et de Mecanique Experimentale de l’INEGI, reside dans l’application d’un
capteur dans la semelle des chaussures qui transmet des informations sur
le comportement mecanique de diverses zones du pied. La perte de
sensibilite des membres inferieurs constitue un des premiers symptomes
du diabete, et environ 10% des personnes en soufrant developpent des
lesions plantaires. Le capteur developpe par Maria Arcelina Marques
pourrait donc etre d’une grande utilite pour un diagnostic precoce des
medecins et eviterait ainsi des dommages irreparables pour les malades
comme l’amputation par exemple. Dans une premiere phase de son projet,
la chercheuse developpe actuellement un modele de capteur ayant la
capacite de fournir des donnees sur les pressions verticales et
horizontales du pied. Le processus d’acquisition de ces informations est
effectue en regime dynamique a partir d’un systeme qui a la capacite de
stocker l’equivalent d’une journee de donnees. De dimensions reduites,
pouvant s’inserer dans une semelle de chaussure, le capteur peut mesurer
exactement les pressions tridimensionnelles exercees sur le pied, et a
terme pourra les transmettre a un systeme portable sans fil (wireless).
Cette nouvelle technologie permet donc la libre circulation du patient
et est adaptee a tous les types de mouvement : marche moderee droite,
marche forcee droite, changement de directions avec ralentissement ou
acceleration, pente, escaliers, etc. A partir de l’analyse de ces
donnees quotidiennes, les medecins pourront alors administrer des
traitements plus adequats et prevenir d’eventuelles lesions. Ce systeme
sera egalement tres utile en ce qui concerne la fabrication
personnalisee de proteses orthopediques. Maria Arcelina Marques est
d’ores-et-deja en contact avec des medecins de l’hopital Santo Antonio
de Porto, et la seconde phase de son projet passera bientot par la
realisation de tests cliniques.