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Un budget de la science en augmentation pour 2005-08

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La tradition scientifique et universitaire du Royaume-Uni est bien etablie
et les laboratoires du pays abritent de tres nombreux chercheurs de
reputation internationale. En 2003, 13% des articles scientifiques les plus
cites avaient pour auteurs des scientifiques britanniques qui sont parmi les
plus prolifiques au monde : pour chaque million de dollars investi dans la
recherche, les scientifiques britanniques produisent 16 articles contre 9,2
et 3,6 respectivement pour les scientifiques americains et japonais. Depuis
plusieurs annees deja, le gouvernement britannique a fait de la recherche et
de l’innovation deux de ses objectifs cles. Pour soutenir ces deux
activites, il a considerablement augmente ce qu’il appelle le budget de la
science Science La science est désormais l’affaire de tous. Découvrez la science d’une manière ludique et active. Nous vous proposons d’en découvrir plus sur nos expéditions à la voile, découverte du plancton. , c’est-a-dire les financements attribues, via l’"Office of Science Science La science est désormais l’affaire de tous. Découvrez la science d’une manière ludique et active. Nous vous proposons d’en découvrir plus sur nos expéditions à la voile, découverte du plancton.
and Technology" (OST), aux huit conseils de recherche, aux infrastructures
et grands equipements de recherche ainsi qu’aux societes savantes et
Academies scientifiques.
Le 7 mars 2005, Patricia Hewitt, alors ministre du commerce et de
l’industrie du Royaume-Uni (le DTI pour « Department of Trade and Industry »,
qui a la tutelle du Ministere de la Recherche), annoncait le nouveau budget
de la science pour les trois annees a venir (2005-06 a 2007-08, cf.
Actualites Scientifiques au Royaume-Uni, mars 2005, p.12). Cette annonce,
faite peu de temps avant les elections generales britanniques, n’avait pas
ete accompagnee, comme ce fut le cas en 2002, par la publication d’un
document detaillant plus precisement les allocations de ce budget. Il est
donc revenu a Alan Johnson, le nouveau ministre du commerce et de
l’industrie, de presenter ce document intitule « Science Budget Allocation »
et publie a la fin du mois de mai 2005. En marge des programmations
chiffrees, ce texte introduit un nouveau systeme de gestion de la
performance qui ne sera pas detaille ici.

1. Quel budget pour la science ?
Il n’est pas forcement aise de distinguer les differents exercices
budgetaires et de programmation ayant cours au Royaume-Uni. En effet, en
marge du budget annuel annonce traditionnellement depuis 1998 par le
chancelier de l’echiquier au printemps, il existe des exercices de
programmations portant sur plusieurs annees (voir figure 1).
Le role du budget de l’Etat est, en marge des enveloppes budgetaires, de
fournir une mise a jour de l’etat de l’economie et des finances publiques,
de presenter les previsions pour ces deux poles, de definir les objectifs
fiscaux et economiques du gouvernement, de rendre compte des progres
realises par ce dernier pour atteindre ses objectifs, et d’indiquer les
nouvelles etapes qui seront mises en oeuvre par le l’etat pour les
atteindre. Le budget est annonce tous les ans au printemps (l’annee fiscale
britannique debute au 1er avril).
Tous les ans en decembre, le chancelier de l’echiquier presente egalement au
parlement un pre budget. Ce rapport expose l’etat de l’economie et previent
des changements en matiere d’impots et de prestations sociales susceptibles
d’etre annonces dans le cadre du budget.
Tous les deux ans, le ministere des finances publie en juillet une "Spending
Review". Cet exercice de programmation couvrant une periode de trois ans,
deux « Spending Review » (SR) consecutives partagent une annee en commun. Les
SR fixent les limites de depenses des ministeres et, a travers les "Public
Service Agreements" (PSA, les accords de service public), elles definissent
les ameliorations cles que le public peut attendre de ces depenses. Chaque
SR fixe un chiffre pour les depenses de recherche du DTI. Au sein du DTI,
l’OST est charge de la gestion de cette somme : il s’agit du "Science
Budget".
Il faut noter que ce Science Budget ne constitue pas la source de
financement unique de la R&D menee dans les laboratoires publics
britanniques. Il est complete par les fonds que les etablissements
d’enseignement superieur recoivent des « Higher Education Funding Councils »
et par les fonds debloques par les autres ministeres, les entreprises, les
fondations (« charities »), l’international et les agences de developpement
regional (cf. figure 2). Tous les deux ans, la distribution precise de ce
budget fait l’objet d’une publication de la part du DTI.
En sus de ces exercices reguliers, le gouvernement britannique a publie en
juillet 2004 un document intitule « 10 Year Science and Innovation Strategy »,
c’est-a-dire un plan strategique a dix ans pour la science et l’innovation
britanniques. La « Spending Review 2004 » et le « Science Budget » qui en
decoulent sont bien evidemment adosses a ce plan.

2. Les priorites du « Science Budget »
Dans le cadre conjoint de sa strategie a 10 ans et de la SR 2004, le
gouvernement a fixe le montant du « Science Budget » a 10 milliards de livres
(environ 15 milliards d’euros) pour la periode 2005-2008. Ainsi, le budget
annuel presente une croissance de 26% entre les annees 2004-05 et 2007-08.
Le processus d’allocation de ces fonds decoule de l’identification par l’OST
des forces et des faiblesses de la recherche britannique. Deux objectifs
sont privilegies :

  • une recherche britannique solide ;
  • une meilleure exploitation de cette recherche.
    En consequence, les priorites d’investissements du DTI consisteront a :
    a) poursuivre l’amelioration de l’infrastructure et securiser la perennite
    de la recherche britannique ;
    b) ameliorer le transfert et l’exploitation des connaissances ;
    c) ameliorer la qualite des recherches dans des disciplines cles, en
    particulier celles pour lesquelles la position du Royaume-Uni est
    relativement faible ;
    d) poursuivre la mise en oeuvre des recommandations enoncees par Gareth
    Roberts dans son rapport consacre a la formation des scientifiques et des
    ingenieurs ;
    e) accroitre les efforts deployes pour augmenter la participation et la
    confiance du public dans les sciences et technologies emergentes ;
    f) contribuer a la promotion d’une communaute scientifique diverse (parite,
    minorites, etc.).
    g) Deux domaines scientifiques sont par ailleurs reconnus d’importance
    critique : l’energie et la recherche clinique.
    Le tableau 1 presente un resume de la repartition des fonds du "Science
    Budget". On peut noter que des financements substantiels ont ete consacres
    au paiement de 80% des couts economiques totaux de la recherche (cf.
    Actualites Scientifiques au Royaume-Uni, janvier 2004, p.10), aux
    « fellowships » mis en place suite au rapport de Gareth Roberts et aux
    depenses d’investissement pour les instituts des conseils de recherche. 70
    millions de livres (environ 105 millions d’euros) ont egalement ete
    repartis, via le Fond Strategique du Directeur General des "Research
    Councils« (le »DGRC Strategic Fund"), pour des priorites strategiques, en
    particulier la recherche sur l’energie et la recherche clinique.
    Les grandes enveloppes du Science Budget sont detaillees ci-dessous.

3. Le renforcement de la perennite de la recherche universitaire
En 2002, l’exercice « Cross-Cutting Review of Science and Research » avait
permis d’identifier les tendances qui menacaient de compromettre la
perennite de la recherche universitaire britannique, en particulier le
sous-investissement chronique dans les infrastructures de recherche. Fort de
ces conclusions, le gouvernement britannique avait alors defini deux axes
specifiques au coeur du « Science Budget » :

  • investissements dans l’infrastructure scientifique universitaire ;
  • augmentation, a partir de 2005-06 de la contribution des conseils de
    recherche, des academies scientifiques et des societes savantes aux couts
    reels totaux de la recherche universitaire.
    Ces deux axes ont trouve leur expression d’une part a travers le "Science
    Research Investment Fund« (le SRIF) et d’autre part a travers le »Full
    Ecomomic Costing" (la prise en compte des couts reels).
    3.1. Le SRIF
    Le SRIF a ete mis en place pour repondre aux problemes causes par le
    sous-investissement touchant le renouvellement et la modernisation de
    l’infrastructure des universites. Deux exercices ont deja eu lieu et un
    troisieme, le SRIF3, debutera en avril 2006 et courra jusqu’en 2008 (soit
    les deux annees fiscales 2006-07 et 2007-08). Dans le cadre du "Science
    Budget" (cf. tableau 1), le gouvernement consacrera 300 millions de livres
    par an (environ 451 millions d’euros) au SRIF pour tout le Royaume-Uni. En
    sus, le ministere de l’education (DfES pour "Department for Education and
    Skills") allouera 400 millions de livres (environ 602 millions d’euros) sur
    deux ans pour l’Angleterre uniquement. D’autres fonds pourront etre
    debloques par les administrations devoluees en Ecosse, au Pays de Galles et
    en Irlande du Nord.
    3.2. Les couts economiques reels - « Full Economic Costing »
    Les investissements permis par les fonds du SRIF ont deja et devraient
    encore permettre de commencer a compenser le sous-investissement passe.
    Mais, selon le gouvernement britannique, la perennite a long terme des
    institutions de recherche ne sera assuree que si ces dernieres sont en
    mesure de recouvrer les couts totaux des activites de recherche qu’elles
    entreprennent. La SR 2002 avait reserve 120 millions de livres pour l’annee
    2005-06 (environ 180 millions d’euros, cf. tableau 1) destines a accroitre
    la proportion des couts payes par les conseils de recherche. A partir de
    2005-06, les conseils de recherche utiliseront cet argent pour augmenter la
    valeur de chaque financement de projet. Quatre vingt millions de livres
    (environ 120 millions d’euros) ont ete debloques par la SR 2004 a cet effet.
    L’objectif du gouvernement est qu’en 2010 les conseils de recherche soient
    en mesure de financer les couts economiques totaux des travaux de recherche
    qu’ils soutiennent.

4. L’exploitation et le transfert des connaissances
Dans son plan strategique a dix ans, le gouvernement britannique a souhaite
une fois de plus rappeler l’importance qu’il accorde au transfert de
connaissances. En marge des financements attribues, via les conseils de
recherche, aux chercheurs universitaires, le « Science Budget » contient trois
lignes budgetaires plus particulierement dediees a l’exploitation et au
transfert des connaissances.
4.1 Le « Higher Education Innovation Fund » (ou HEIF)
Ce fond a deja finance une large palette d’activites de transfert de
connaissances au sein des etablissements d’enseignement superieurs anglais
(et uniquement anglais et non britanniques). Il les soutient dans l’echange
de connaissances et leurs interactions avec les entreprises, les
organisations du secteur public et la communaute au sens large. Suite au
rapport Lambert (publie en decembre 2003, cf. Actualites Scientifiques au
Royaume-Uni, fevrier 2004, p.4), la dotation du HEIF atteindra 110 millions
de livres pour l’annee 2007-08 (environ 165 millions de livres). Sur cette
somme, 85 millions de livres proviendront du « Science Budget » de l’OST ; une
partie sera egalement issue du DfES. De plus, le systeme d’allocation du
fond va etre modifie afin d’offrir une meilleure continuite pour permettre
une planification a long terme. A l’avenir, chaque etablissement
d’enseignement superieur recevant des fonds du "Higher Education Funding
Council for England" (HEFCE) pourra pretendre a un financement du HEIF,
calcule suivant une formule. La majorite des financements sera allouee de
cette facon, mais une partie des fonds sera accordee sur concours afin
d’encourager les idees innovantes et recompenser l’excellence Rencontres de l’Excellence
Excellence
Les Rencontres de l’Excellence organisées par Objectif Sciences International ont été créées sur le constat chaque année plus frappant de l’incroyable capacité des jeunes qui passent sur nos séjours de sciences participatives à exprimer spontanément de fortes prédispositions pour des compétences transversales qui sont très prisées aujourd’hui dans la vie sociale et professionnelle. Voici un stage qui vous donnera tout de suites les outils d’excellence habituellement réservés aux adultes en fin de carrière. Gagnez donc plusieurs décennies !

Les Rencontres de l’Excellence sont un temps d’une grande valeur, que vous trouvez au sein du catalogue des vacances scientifiques Objectif Sciences International ; Sur ces stages de formation organisés sous la forme de loisirs et de pratique de haut niveau, les jeunes de 13 à 25 ans bénéficient d’un contenu de formation à la méthodologie de projet et de formation à l’excellence qui est habituellement divulgué dans un cadre professionnel aux adultes ayant des postes de dirigeants.
.
4.2 Le « Public Sector Research Establishment Fund » (PSRE Fund)
Destine a soutenir le transfert de connaissances issues des etablissements
de recherche du secteur public, le PSRE sera bientot lance pour la troisieme
fois. Cette fois, l’OST lui attribuera un maximum de 25 millions de livres
(environ 38 millions d’euros) sur trois ans.
4.3 Le « Knowledge Transfer » (KT) dans les conseils de recherche
A la lumiere du « Innovation Report » et du plan strategique a dix ans, les
huit conseils de recherche se sont accordes avec le directeur general des
conseils de recherche (DGRC pour « Director General of Research Councils »)
sur des plans pour le transfert de connaissances, les plans "Knowledge
Transfer". Afin d’encourager le transfert de connaissances, l’OST a reserve
environ 15 millions de livres (environ 23 millions d’euros) : cette somme
est destinee a favoriser la realisation de ces plans et elle sera completee
par les contributions des differents conseils de recherche. En outre, 5
millions de livres (environ 8 millions d’euros) ont ete assignes pour le
developpement des transferts de connaissance au sein des conseils de
recherche et des agences de developpement regionales (RDAs pour "Regional
Development Agencies").

5. Les scientifiques et les carrieres scientifiques
Depuis de nombreuses annees, le gouvernement britannique s’efforce
d’augmenter le nombre de femmes au sein de la communaute des ingenieurs et
des chercheurs. Une strategie dans ce sens a ete mise en place qui inclut
l’engagement de creer le nouveau centre « Resource Centre for Women in SET ».
Le gouvernement a budgete 6,9 millions de livres (environ 10,4 millions
d’euros) sur la periode 2004-08 pour le fonctionnement du centre, 1,5
million de ce financement etant reserve pour des activites specialement
consacrees a l’aide au retour des femmes sur le marche du travail
scientifique. Le gouvernement britannique souhaite egalement augmenter la
proportion de chercheurs et scientifiques noirs ou issus des minorites
ethniques. Une strategie visant ces groupes est en cours de developpement et
un total de 1,65 million de livres (environ 2,5 millions d’euros) sera
alloue a des projets specifiques et a l’application de cette strategie.
D’autre part, le gouvernement s’etait engage a mettre en oeuvre des mesures
fondees sur les recommandations du rapport "SET for success : The supply of
people with science, technology, engineering and mathematics skills" publie
en avril 2002 par Gareth Roberts. Ces mesures cherchaient principalement a
rendre les carrieres de chercheur plus attractives et les trajectoires de
ces carrieres plus stables. En sus des fonds dedies a ces mesures dans la
« Spending review 2002 », la « Spending review 2004 » reserve 85 millions de
livres (environ 128 millions d’euros) destines a poursuivre leur mise en
place pour la periode 2004-2008. Les mesures sont detaillees ci-apres pour
chaque conseil de recherche et elles consistent a allonger la duree moyenne
des bourses de these et a augmenter le montant de ces bourses en ligne avec
l’inflation.

6. Les grands equipements et les investissements
S’ils veulent rester competitifs sur la scene internationale, les
scientifiques britanniques ont besoin d’acceder a des laboratoires et des
installations de classe internationale. Trois possibilites s’ouvrent a eux :

  • au sein des universites britanniques : le SRIF, decrit precedemment,
    aidera les universites a continuer a investir de facon durable dans leurs
    infrastructures ;
  • a travers les souscriptions a des organisations internationales :
    celles-ci incluent le CERN, l’Agence Spatiale Europeenne (l’ESA pour
    « European Spacial Agency »), l’Observatoire Europeen Austral (l’ESO pour
    « European Southern Observatory ») et l’ESRF ("European Synchrotron Radiation
    Facility", Grenoble).
  • au sein des instituts, des centres et groupements de recherche (« surveys »)
    des conseils de recherche : ceux-ci menent des recherches et d’autres
    activites qui pourraient difficilement etre hebergees par des universites du
    fait de leurs caracteristiques (taille ou duree par exemple). C’est par
    exemple le cas du « British Antartic Survey » (BAS), responsable de toute la
    recherche publique britannique en antarctique, en Georgie du Sud et dans les
    iles Sandwich du sud.
    En marge des couts economiques totaux et de la perennite des activites de
    recherche universitaires, le gouvernement souhaite s’assurer que les
    conseils de recherche garantissent, par des investissements, la perennite de
    leurs instituts, centres et groupements de recherche (« surveys »). En effet,
    des etudes menees en 2001-02 et a nouveau en 2003 ont mis en evidence des
    differences entre les investissements reels annuels et les niveaux
    d’investissement necessaires au maintien des actifs immobilises des conseils
    de recherche. Ce probleme avait deja ete pris en compte dans la "Spending
    Review 2002« et des fonds additionnels sont egalement prevus dans la »Spending Review 2004" : en 2007-08, l’investissement annuel des conseils de
    recherche dans leurs actifs immobilises devrait atteindre 155 millions de
    livres (environ 233 millions d’euros).
    En parallele, l’OST entretient le « Large Facilities Capital Fund » (LFCF). Le
    LFCF qui disposera d’environ 100 millions de livres par an (environ 151
    millions d’euros), permet aux conseils de recherche d’obtenir des fonds
    destines a etre investis dans les infrastructures de recherche. Il couvre a
    la fois les installations nationales et les participations dans les
    installations internationales qu’elles soient implantees au Royaume-Uni ou a
    l’etranger. Une feuille de route des installations, la "Large Facilities
    Road Map", est entretenue et remise a jour tous les deux ans ; elle est
    accompagnee d’une hierarchisation periodique des projets utilisee pour
    affecter des fonds issus du LCFC. Une nouvelle feuille de route devrait etre
    publiee durant l’ete 2005 et le prochain exercice de hierarchisation devrait
    etre publie fin 2005 (cf. Actualites Scientifiques au Royaume-Uni, avril
    2005, p.25). Les projets actuellement finances par le LFCF incluent le
    synchrotron Diamond, la seconde station de la source de neutrons ISIS et un
    nouveau navire oceanographique (le « Royal Research Ship » (RSS) James Cook).
    Ces trois projets devraient etre acheves durant la periode couverte par la
    « Spending review 2004 ».

7. Les conseils de recherche
Le Royaume-Uni compte maintenant huit conseils de recherche depuis la
creation, le 1er avril 2005, du « Arts and Humanities Research Council » qui
se trouve dorenavant inclus dans le « Science Budget ». Le « Science Budget »
detaille, pour chaque conseil, les priorites d’investissement et les
objectifs cles a atteindre pour les trois annees couvertes par la "Spending
Review 2004", soit 2005-06 a 2007-08. Ces priorites et objectifs sont
extraits des plans de marche detailles, les « delivery plans », publies par
chaque conseil de recherche. L’adresse des sites sur lesquels ces documents
peuvent etre consultes et telecharges est precisee a la fin de ce document.
Le synchrotron Diamond, quant a lui, n’est bien evidemment pas un conseil de
recherche mais l’ampleur de ce projet, qui devrait etre acheve en 2006-07,
justifie qu’une ligne budgetaire particuliere lui soit attribuee. Les fonds
consacres a Diamond et affiches dans le « Science Budget » correspondent a des
couts d’investissement et non a des couts de fonctionnement. Les couts de
migration des experiences vers le nouveau synchrotron sont inclus dans le
budget du conseil de recherche CCLRC (vois ci-apres).

7.1 Le « Arts and Humanities Research Council » (AHRC)
Meme si son budget s’avere etre, en volume, le moins important des huit
conseils de recherche, l’AHRC affiche une progression importante de ses
financements de 43% entre 2004-05 et 2007-08. L’AHRC s’est fixe six
priorites principales pour la periode 2005 a 2008 :
a) soutenir l’evolution vers des projets de recherche menes en equipe ou en
collaboration en augmentant la proportion du budget alloue a la recherche
menee en equipe en reponse a des appels a proposition. Cette proportion
devrait atteindre 75% en 2007-08. Le reliquat devrait etre consacre a des
soutiens de faible montant accordes a des chercheurs individuels, permettant
en particulier le developpement de carriere des jeunes chercheurs.
b) etablir, d’ici a 2007 et en partenariat avec l’ESRC et les "Funding
Councils" du DfES, quatre nouveaux centres d’excellence Rencontres de l’Excellence
Excellence
Les Rencontres de l’Excellence organisées par Objectif Sciences International ont été créées sur le constat chaque année plus frappant de l’incroyable capacité des jeunes qui passent sur nos séjours de sciences participatives à exprimer spontanément de fortes prédispositions pour des compétences transversales qui sont très prisées aujourd’hui dans la vie sociale et professionnelle. Voici un stage qui vous donnera tout de suites les outils d’excellence habituellement réservés aux adultes en fin de carrière. Gagnez donc plusieurs décennies !

Les Rencontres de l’Excellence sont un temps d’une grande valeur, que vous trouvez au sein du catalogue des vacances scientifiques Objectif Sciences International ; Sur ces stages de formation organisés sous la forme de loisirs et de pratique de haut niveau, les jeunes de 13 à 25 ans bénéficient d’un contenu de formation à la méthodologie de projet et de formation à l’excellence qui est habituellement divulgué dans un cadre professionnel aux adultes ayant des postes de dirigeants.
. Ces centres
devraient jouer le role de point de convergence pour les etudes fondees sur
les langues de la Chine, du Japon, du monde arabophone et de l’Europe de
l’Est et de l’ancienne Union Sovietique.
c) developper les programmes informatiques existants et etablir, en 2007, un
programme pour developper l’utilisation de la e-science dans la recherche en
arts et sciences humaines.
d) etablir en 2005-06 un programme de reseau sur les identites et les
cultures, en collaboration avec l’ESRC.
e) etablir une strategie integree pour le soutien a la recherche menee dans
les musees. Cette strategie devrait developper des partenariats efficaces
entre les musees et l’enseignement superieur, ameliorer les capacites de
recherche et les competences de ces deux acteurs et produire des resultats
de grande qualite.
f) soutenir les industries de la creation en :

7.2 Le « Biotechnology and Biological Sciences Research Council » (BBSRC)
Le BBSRC est la principale agence de financement britannique pour la
recherche fondamentale et strategique en biosciences, qu’il s’agisse du
monde microbien, du monde vegetal ou du monde animal (incluant le monde
humain). Ces domaines incluent en particulier la sante et les medicaments,
l’agriculture durable, l’elevage, le bien etre animal, la qualite et la
securite alimentaire. Au cours des trois prochaines annees, le BBSRC
s’attachera a preserver la tres dynamique recherche britannique en
accroissant d’au moins 4% par an les financements alloues en reponse a des
appels a proposition et en etablissant un portefeuille de grands programmes
multidisciplinaires.
Ses sept objectifs cles sont les suivants :
a) promouvoir la recherche multidisciplinaire en investissant 25 millions de
livres (environ 38 millions d’euros) dans la biologie des systemes integres.
Ce nouvel investissement sera en partie utilise pour soutenir la
bioinformatique et les methodes informatiques en biosciences. Quinze
millions supplementaires seront investis dans la recherche sur de nouveaux
outils et ressources innovants destines a la fois a la recherche
fondamentale et au soutien du transfert rapide des resultats.
b) s’appuyer sur les initiatives inter-conseils de recherche soutenues par
la SR 2002. Celles-ci incluent 8 millions de livres (environ 12 millions
d’euros) pour transferer la recherche fondamentale en biologie vegetale en
recherche sur les semences ; 6 millions de livres (environ 9 millions
d’euros) pour la recherche exploitant les resultats de la genomique dans le
but d’ameliorer la sante et le bien etre des animaux ; en outre, la priorite
sera mise sur la neurologie et la recherche sur les cellules souches dans le
cadre d’un financement en reponse a un appel a proposition.
c) augmenter les financements strategiques alloues aux instituts de
recherche du BBSRC d’une moyenne de 3%par an. Ainsi, le BBSRC deboursera 23
millions de livres (environ 35 millions d’euros) pour le redeveloppement du
laboratoire Pirbright de l’« Institute for Animal Health ». Le budget total du
projet s’eleve a 121 millions de livres (environ 182 millions d’euros) dont
31 millions de livres apportes par le SRIF, le complement etant fourni par
le Defra, le ministere de l’agriculture britannique.
d) financer un plus grand nombre de doctorats sur quatre ans : plus de 80%
des bourses de these debutant en 2006-07 seront attribues pour une duree de
quatre annees. Le BBSRC continuera a collaborer avec les autres conseils de
recherche pour financer des « fellowships » universitaires afin de permettre
aux chercheurs sous contrat d’obtenir des postes academiques permanents, et
ainsi renouveler les competences en recherche au sein des etablissements
d’enseignement superieur.
e) encourager davantage de R&D en collaboration avec l’industrie, par
exemple en quadruplant les financements « Industrial Partnership Awards ».
f) accroitre le soutien du BBSRC au transfert de technologie.
g) doubler l’investissement pour la dissemination de la culture
scientifique, en privilegiant les activites permettant d’assurer que les
objectifs et les activites du BBSRC soient largement diffuses et que les
decisions soient prises apres consultation et dialogue avec tous les
acteurs.

7.3 Le « Council for the Central Laboratory of the Research Councils » (CCLRC)
Le CCLRC a pour mission de gerer la maintenance et le fonctionnement des
tres grands equipements. Il fournit au gouvernement britannique des conseils
strategiques sur leur developpement et gere des programmes de recherche
internationaux. Dans le cadre de la SR 2004, la priorite du CCLRC est
d’investir dans un ensemble d’installations et dans un environnement de
recherche multidisciplinaire qui viennent en soutien des communautes de
recherche universitaire et industrielle. Les priorites d’investissement pour
les trois annees a venir sont :

  • financer la perennite de la recherche (30 millions de livres
    supplementaires, environ 45 millions d’euros) en s’assurant du
    fonctionnement des grandes installations experimentales du CCLRC et en
    achevant les projets engages pour repondre aux demandes croissantes des
    utilisateurs de plus en plus nombreux, en particulier ceux de la source de
    neutrons ISIS et du synchrotron Diamond.
  • mettre en place de nouvelles capacites scientifiques (5 millions de livres
    par an, environ 8 millions d’euros) : le CCLRC poursuivra son programme de
    creation de nouvelles capacites de recherche pour ses principales
    installations, en partenariat avec l’enseignement superieur et l’industrie.
    Des possibilites de financement conjoint, incluant des partenariats
    nationaux et internationaux, seront activement recherchees pour l’extension
    de ce programme.
  • soutenir les technologies de base (7,5 millions de livres, environ 11
    millions d’euros) : a longue echeance, le CCLRC continuera d’investir dans
    l’instrumentation, la « e-science » et les centres dedies a la technologie et
    a la science des accelerateurs. L’objectif consiste a fournir les
    technologies de bases necessaires a la prochaine generation de grandes
    installations de recherche.
  • le rayonnement synchrotron (30 millions de livres supplementaires, environ
    45 millions d’euros) : dans les trois annees a venir, le CCLRC aura a
    relever le defi particulier qui consistera a migrer les programmes
    scientifiques de la « Synchrotron Radiation Source » (SRS, installee a
    Daresbury) vers le nouveau synchrotron Diamond. Cette migration impliquera
    l’operation conjointe des deux installations afin de repondre aux demandes
    scientifiques prioritaires de la communaute des chercheurs britanniques.
    Dans le role qui lui a ete imparti par le gouvernement, le CCLRC s’efforcera
    d’obtenir les resultats suivants : des regimes de fonctionnements durables
    pour ses grandes installations ; des couts d’administration reduits et
    davantage de ressources financieres pour les programmes scientifiques et
    d’ingenierie ; des partenariats efficaces avec les autres conseils de
    recherche ; des strategies scientifiques et technologiques pour le programme
    multidisciplinaire du CCLRC et un plan d’investissement associe ; la
    participation aux programmes « Education and Training », « Knowledge Transfer »
    et « Science and Society » ; des partenariats strategiques innovants avec les
    acteurs principaux aux echelons local, regional, national et international ;
    des evaluations des besoins en grandes installations, dans son domaine de
    competences, pour communication a l’OST ; l’achevement des programmes
    d’investissement consacres a Diamond, a la seconde source de neutrons pour
    ISIS et au projet « Energy Recovery Linac ».

7.4 L’« Engineering and Physical Sciences Research Council » (EPSRC)
Le domaine de competence de l’EPSRC couvre les sciences physiques et les
sciences de l’ingenieur. Premier conseil de recherche en terme de dotation,
il verra ses subsides augmenter de 45% sur trois ans. Il les consacrera a
ses investissements prioritaires qui viseront a obtenir les resultats
suivants :
a) renforcer la competitivite des sciences physiques et des sciences de
l’ingenieur au Royaume-Uni. En particulier, l’EPSRC augmentera de 4% sur
trois ans ses financements octroyes dans le cadre d’un appel a proposition.
En outre, en se fondant sur son programme « Science and Innovation Awards »,
l’EPSRC deboursera 50 millions de livres sur trois ans (environ 75 millions
d’euros) pour la mise en place d’au moins 15 nouveaux groupes de recherche
dans des disciplines d’importance strategique telles que les statistiques,
l’interface chimie / procedes industriels, la chimie organique physique, les
materiaux structuraux et le design electronique (cf. Actualites
Scientifiques au Royaume-Uni, mai 2005, p.14). Des bourses d’etude de
troisieme cycle seront inclues dans ces financements. Le nombre de postes de
chercheurs confirmes (« Advanced Research Fellowships ») augmentera de 20%
pour atteindre le chiffre de 240 en 2007-08. Le nombre de postes de
chercheurs seniors (« Senior Fellowships ») accordes chaque annee doublera
pour atteindre 24 en 2007-08. Enfin, l’EPSRC continuera de gerer
l’allocation des postes universitaires (« Academic Fellowships ») pour le
compte de l’OST.
b) mettre en place, en collaboration avec les autres conseils de recherches
et d’autres partenaires, un programme integre de recherche en energie.
L’EPSRC occupera la place de leader strategique pour faire avancer le
programme britannique de recherches en energie. Ce programme traitera de
tous les aspects de l’energie, en particulier les technologies des energies
durables, les nouvelles sources d’energie, l’amelioration des technologies
existantes et la preservation des competences en ingenierie nucleaire. En
collaboration avec les conseils de recherche NERC, ESRC et BBSRC, l’EPSRC
accroitra les financements combines destines a la recherche energetique
jusqu’a 70 millions de livres (environ 105 millions d’euros) en 2007-08. De
meme, les fonds consacres au programme national sur la fusion passeront de
17 millions de livres en 2005-06 a 22 millions de livres en 2007-08 (environ
26 a 33 millions d’euros).
c) assurer la formation des scientifiques, ingenieurs et techniciens
particulierement dans les domaines d’importance strategique. Ainsi, l’EPSRC
mettra en place des doctorats en sciences de l’ingenieur couvrant les
domaines d’importance strategique suivants : l’ingenierie nucleaire,
l’ingenierie des systemes et les systemes informatiques complexes de grande
taille. Des formations multidisciplinaires seront assurees a travers les
« Doctoral Training Centres » a l’interface des sciences de la vie et de
nouveaux centres seront mis en place, en parallele avec les centres de
biologie des systemes integres, soutenus en conjonction avec le conseil de
recherche BBSRC.
d) optimiser les possibilites de transfert de connaissance. Dans ce but,
l’EPSRC s’efforcera d’etablir des relations formalisees avec au moins trente
entreprises tres performantes et presentant une forte activite de R&D. Des
« Integrated Knowledge Centres » pilotes devraient etre mis en place. Enfin,
l’implication des industriels dans les activites de l’EPSRC devrait
augmenter, en partie via le « Technology Programme » du DTI pour lequel 5
millions de livres (environ 8 millions d’euros) viendront soutenir la
participation universitaire.

7.5 L’« Economic and Social Research Council » (ESRC)
Le domaine de competence de l’ESRC s’etend sur tout le champ des sciences
economiques sociales. Son budget devrait marquer une augmentation
consequente de 43% entre 2004 et 2008. Le plan de marche de l’ESRC pour 2005
a 2008 definit les objectifs a atteindre :
a) augmenter la proportion de recherche financee sur appel a proposition et
augmenter le taux de succes des candidatures. Cela impliquera :

  • de nouveaux financements d’un montant superieur a 750 mille livres
    (environ 1,1 million d’euros) qui seront crees et destines a des groupes ou
    des reseaux de chercheurs ou a des enquetes de grande ampleur ;
  • de nouveaux programmes de financements pour les collaborations
    internationales ;
  • des appels a projet concurrentiels (« open competition ») pour de nouveaux
    centres de recherche ;
  • un programme de premiers financements pour les jeunes chercheurs.
  • financer les travaux de recherche qui repondent aux defis poses au conseil
    de recherche :
  • reussir au sein de l’economie mondiale, par exemple en developpant des
    collaborations avec le DFID, le ministere de la cooperation britannique
    (« Department for International Development ») et en etendant les travaux
    realises par l’« Advanced Institute of Management » (AIM) ;
  • en collaboration avec le conseil de recherche MRC (voir ci apres),
    promouvoir la recherche en neurosciences sociales appliquee au comportement
    des individus ;
  • recherche sur l’education et l’egalite des chances ;
  • recherche complementaire, en collaboration avec les autres conseils de
    recherche, sur le changement climatique Réchauffement climatique
    Dérèglement climatique
    Changement climatique
    La question de savoir si on est en réchauffement ou en changement climatique fait partie de nombre de nos séjours de recherches participatives et de sciences citoyennes :
    , l’environnement et la durabilite et
    l’energie ;
  • avec le conseil de recherche AHRC, promouvoir la recherche sur les
    religions, l’ethnicite et la societe ;
  • recherche sur la procreation et les dynamiques de la famille.
    b) soutenir la « sante des disciplines » dans des domaines vulnerables par
    exemple l’economie, le commerce et la gestion, les etudes socio-legales ou
    encore, en collaboration avec l’AHRC, le renforcement des competences dans
    le domaine des etudes chinoises, japonaises, arabes et de l’Europe de l’Est.
    c) continuer le soutien accorde, d’une part, a l’entretien et au
    developpement des donnees du recensement et, d’autre part, au developpement
    de nouvelles bases de donnees internationales. Une nouvelle initiative
    concernant la conception et les mesures des enquetes sera mise en place.
    d) poursuivre le travail destine a l’implementation de la strategie de
    transfert des connaissances mise en place par les conseils de recherche.
    Mettre au point une nouvelle strategie de dissemination de la culture
    scientifique et continuer le developpement du site Internet « Society Today »
    qui donne acces a une large gamme d’informations sur les travaux du conseil
    de recherche et sur les sciences sociales en general.
    e) financer de nouveaux travaux sur le developpement d’une bibliometrie
    (procedes mathematiques et statistiques utilises pour mesurer les modes de
    publication et l’utilisation du materiel documentaire) appropriee aux
    sciences sociales. Financer egalement une evaluation internationale des
    disciplines des sciences sociales.

7.6 Le « Medical Research Council » (MRC)
Le MRC a recu comme mission de financer la recherche, la formation et le
transfert de connaissances dans le but d’ameliorer la sante humaine et la
qualite de vie et de contribuer a la richesse nationale. Durant la periode
couverte par la « Spending review 2004 », la dotation totale du MRC s’elevera
a 1,53 milliard de livres (environ 2,30 milliards d’euros). Ce budget est
destine a couvrir les couts des etablissements de recherche propres du MRC,
les financements de recherche accordes principalement aux universites, la
formation par la recherche et le developpement des carrieres ainsi que les
souscriptions internationales. Dans les trois annees a venir, la priorite
principale du MRC sera de favoriser la recherche clinique. Mais le conseil
de recherche devra egalement assurer la bonne sante de ses disciplines et
financer la recherche pour assurer des progres dans tous les domaines de la
medecine. Dans ce but, le MRC s’efforcera de maintenir un equilibre entre le
soutien apporte aux grands axes de force de la recherche medicale
britannique tout en promouvant la recherche dans des domaines prioritaires.
D’ici 2007-08, le MRC s’efforcera donc de mettre en oeuvre les actions
suivantes :
a) accelerer la traduction des resultats de recherche en benefices pour la
sante humaine. En cela, le MRC collaborera etroitement avec le "Joint
MRC/Health Departments Health Delivery Group« et la »UK Clinical Research
Collaboration". En plus des 25 millions de livres (environ 38 millions
d’euros) deja reserves a cet effet dans la « Spending Review 2004 », le MRC
utilisera 37 millions de livres de fonds existants (environ 56 millions
d’euros) : ainsi, en 2007-08, les depenses affectees a la recherche clinique
et a la recherche sur la sante publique devraient atteindre au moins 162
millions de livres annuels (environ 244 millions d’euros).
b) le MRC accordera egalement la priorite a d’autres domaines, en
particulier les maladies infectieuses, le developpement de vaccins, la sante
globale et les marqueurs biologiques. Le MRC s’appuiera sur les programmes
definis dans la « Spending Review 2002 » : celui consacre aux cellules souches
s’orientera davantage vers les problematiques de medecine de regeneration et
l’ingenierie des tissus ; la genomique et la post-genomique se concentreront
sur la biologie integrative ; le programme de neurologie se poursuivra. En
outre, l’OST tient a preciser que le MRC investira un million de livres
supplementaire dans le "National Centre for the Replacement, Refinement and
Reduction of Animals in Research".
c) les programmes de formation par la recherche et de developpement de
carriere du MRC se poursuivront. En particulier, la physiologie integrative
et la pharmacologie constituent deux domaines en penurie. Le MRC consacrera
7,9 millions de livres supplementaires (environ 11,9 millions d’euros) a la
mise en application des recommandations du rapport Roberts.
d) durant les trois annees a venir, « MRC Technology » etablira un nouveau
groupe, le « Drug Discovery Group », afin de favoriser l’exploitation
commerciale de la propriete intellectuelle du MRC.
e) le MRC collaborera avec l’OST et les autres conseils afin de disseminer
l’information scientifique (programme « Science and Society »).
f) le MRC a recu une allocation de 42,3 millions de livres (environ 63,7
millions d’euros) afin de contribuer aux couts reels des financements et des
allocations de recherche qu’il accorde aux universites.
g) le MRC developpe des plans radicaux destines a restructurer son
administration.

7.7 Le « Natural Environment Council » (NERC)
Le NERC est la principale source de financement britannique pour les
recherches fondamentales et strategiques necessaires a la prediction des
changements de l’environnement et de la durabilite des ressources
naturelles. Son domaine de competence inclut le changement climatique Réchauffement climatique
Dérèglement climatique
Changement climatique
La question de savoir si on est en réchauffement ou en changement climatique fait partie de nombre de nos séjours de recherches participatives et de sciences citoyennes :
, les
systemes qui permettent la vie sur terre, l’economie durable et les risques
naturels. Le NERC a defini trois priorites d’investissement pour les trois
annees a venir :

  • ameliorer les previsions en terme de changement climatique, a la fois
    globalement et regionalement. Le NERC investira dans les travaux de
    recherche sur les aerosols atmospheriques et la circulation des oceans,
    domaines pour lesquels les plus grandes incertitudes demeurent. Les
    investissements du NERC seront etroitement lies a des partenariats nationaux
    et internationaux dans les domaines de la recherche et de la politique.
  • etablir, ou s’appuyer sur, des initiatives inter-conseils de recherche.
    Dans le domaine de l’environnement et de la sante humaine, des partenariats
    avec d’autres conseils de recherche devraient stimuler la gestion de
    l’environnement et des risques naturels de facon a ameliorer la sante
    humaine. Pour la gestion de l’eau, les investissements seront destines,
    d’une part, a une meilleure evaluation des risques d’inondation sur des
    echelles de temps allant de quelques minutes a des decennies et, d’autre
    part, a des previsions d’inondation a court terme informant les systemes
    d’alerte.
  • renforcer la recherche britannique en environnement en augmentant les
    financements de grands programmes multidisciplinaires, qu’ils soient
    fondamentaux ou plus strategiques, par exemple en exploitant les
    possibilites issues de la 4e Annee Polaire Internationale qui doit se
    tenir en 2007-08.
    A travers ses investissements, le NERC cherche a realiser les objectifs
    suivants :
    a) le NERC renforcera et renouvellera ses programmes strategiques dans la
    plupart de ses centres de recherche et de collaboration, en placant une
    emphase plus importante sur l’atteinte de ses objectifs strategiques et sur
    la durabilite de ses infrastructures. En particulier, le nouveau programme
    « Global Science in an Antarctic Context » constituera un effort important
    pour comprendre les processus antarctiques qui jouent un role cle, mais
    incertain, dans le systeme climatique terrestre. En outre, des etudes,
    caracterisations et modelisations en trois dimensions des systemes
    continentaux et sous-marins britanniques devraient fournir des informations
    geo-environementales de base, fondamentales pour le developpement
    socio-economique de l’environnement.
    b) le transfert de connaissances devra constituer une composante cle des
    activites du NERC qui investira dans la mise en place de partenariats
    destines a la commercialisation des activites de ses centres de recherche.
    En outre, le conseil de recherche encouragera les collaborations dans le
    domaine de la R&D, soutiendra la formation en cooperation et developpera des
    initiatives liant science et politique.
    c) le NERC proposera des financements supplementaires destines a soutenir
    ses doctorants durant une periode moyenne de trois annees et demi. Les
    meilleurs etudiants seront soutenus financierement durant les premiers
    stades de leur carriere a travers des « fellowships » et, avec les autres
    conseils de recherche, avec des « Academic Fellowships » comme passerelles
    vers des postes universitaires.
    d) le NERC achevera la construction de la base antarctique Halley IV et du
    navire de recherche James Cook ; il collaborera avec des partenaires
    nationaux et internationaux pour developper des technologies de capteur a
    distance et assurer l’acces des britanniques a des ordinateurs de grande
    puissance.

7.8 Le « Particle Physics and Astronomy Research Council » (PPARC)
Le PPARC est le principal organe de financement de la communaute des
astronomes et des physiciens des particules britanniques. Ce conseil de
recherche gere egalement les participations britanniques dans un certain
nombre d’organismes internationaux, en particulier le CERN, l’Agence
Spatiale Europeenne (ESA) et l’Observatoire Europeen Austral (ESO). Ses
priorites d’investissements pour les trois annees couvertes par le "Science
Budget 2004" sont :

  • augmenter le nombre de personnes ayant recu une formation de haut niveau
    leur permettant de participer a la construction et a l’exploitation des
    installations dependant du PPARC. Le PPARC augmentera le nombre de bourses
    etudiantes de 50% d’ici a 2007-08. Il soutiendra egalement l’augmentation du
    nombre d’etudiants payes grace a des financements de recherche pour les
    sujets scientifiques prioritaires ou pour la R&D appliquee aux nouvelles
    installations. Il introduira les doctorats a longueur variable afin
    d’ameliorer la qualite de la formation des etudiants dans certains domaines
    specifiques.
  • encourager la participation de l’industrie, particulierement en ce qui
    concerne la R&D pour les nouvelles installations. Le PPARC introduira de
    nouveaux systemes de financement permettant a l’industrie de collaborer plus
    facilement avec des groupes universitaires ou de s’engager independamment
    dans ces programmes de R&D. En collaboration avec les autres conseils de
    recherche et d’autres agences nationales ou internationales, le PPARC
    cherchera a accroitre le niveau de programmes co-finances. Il s’efforcera de
    favoriser le transfert vers d’autres secteurs (par exemple la sante) de
    technologies innovantes, developpees pour l’astronomie ou la physique des
    particules.
  • fournir aux chercheurs britanniques l’acces aux meilleurs installations
    internationales et participer a la conception et a la construction de la
    prochaine generation d’installations.
    Dans le cadre de ces investissements, le PPARC s’efforcera d’atteindre les
    objectifs suivants :
    a) livrer sa contribution a la construction des detecteurs du Grand
    Collisionneur de Hadrons (LHC pour « Large Hadron Collider ») qui entrera en
    operation au CERN en 2007.
    b) augmenter ses investissements dans la R&D consacree aux accelerateurs
    afin d’assurer la position du Royaume-Uni dans la conception et la
    construction du Collisionneur Lineaire et de MICE (cf. Actualites
    Scientifiques au Royaume-Uni, avril 2005, p.35).
    c) decider le niveau d’investissement dans la seconde generation
    d’instruments pour les telescopes VLT et Gemini, achever la construction du
    telescope VISTA, preparer le debut des operations d’ALMA et lancer les
    programmes de R&D consacres a la prochaine generation d’installation
    astronomiques au sol, en particulier les projets « Extremely Large Telescope »
    et « Square Kilometre Array ».
    d) exploiter la participation britannique a l’ESA en s’associant a des
    missions specifiques entrant dans le cadre du programme scientifique Programme de science
    Programme scientifique
    Etre acteur de la recherche scientifique. Participer à des programmes de science concrets. C’est possible avec nos stages nature baleines et dauphins aux Açores.
    spatial
    obligatoire et placer le Royaume-Uni en position de jouer un role leader
    dans le programme optionnel Aurora.
    e) livrer, d’une part, l’infrastructure informatique GRID necessaire a
    l’exploitation des donnees issues du LHC et des installations d’astronomie
    et, d’autre part, les capacites informatiques de haut niveau necessaires a
    la communaute des theoriciens.

7.9 « Research Council UK » (RCUK)
Les huit conseils de recherche travaillent ensemble dans le cadre de leur
partenariat strategique au sein de RCUK. Leur objectif est d’ameliorer
l’impact et l’efficacite des recherches qu’ils soutiennent, la formation des
scientifiques et le transfert de connaissances. Tout comme pour les huit
conseils de recherche, les objectifs de RCUK refletent les priorites
d’investissement enoncees par le DTI. Ces objectifs sont au nombre de sept :
a) soutien a la recherche multidisciplinaire : RCUK continuera a stimuler la
recherche multidisciplinaire. Les priorites de recherche pour la periode
couverte par la SR 2004 incluent, en particulier, 30 millions de livres
(environ 45 millions d’euros) consacres au programme sur les energies
durables, la « e-science », les technologies de base, la genomique et la
proteomique, l’economie rurale et les neurosciences. Les nouvelles priorites
soutenues par les collaborations inter-conseil incluront la biologie des
systemes, l’environnement et la sante et le programme « 21st Century Design »
consacre au design.
b) soutien aux carrieres de recherche : la sante a long terme de la
communaute de recherche britannique depend du flux de personnes embrassant
la carriere de chercheur. Le developpement des initiatives inter-conseil se
poursuivra avec des programmes comme « UKGRAD » (un programme de tutorat et de
formation pour les jeunes chercheurs) ou les bourses « Dorothy Hodgkin ». De
meme, RCUK soutiendra la participation des femmes dans les carrieres de
science et de technologie.
c) les grandes installations : la feuille de route des grandes
installations, la « Large Facilities Roadmap », permet a RCUK et a l’OST de
tenir a jour une vue complete des projets potentiels de grandes
installations et d’equipements dans lesquels le Royaume-Uni s’est engage a
moyen et a long terme. La publication de la mise a jour de cette feuille de
route est prevue pour la mi 2005. En collaboration avec l’OST, RCUK
identifiera les projets susceptibles de rentrer en phase de construction et
donc qui pourraient beneficier potentiellement du "Large Facilities Capital
Fund" et/ou necessiter des investissements substantiels de la part des
conseils de recherche durant la periode couverte par la SR2004. Les
resultats de cet exercice seront publies au debut 2006.
d) dissemination de la culture scientifique : la nouvelle unite "Science in
Society" (science et societe) de RCUK s’efforcera d’encourager une approche
plus conjointe au sein des conseils de recherche.
e) augmentation de la visibilite collective et de l’influence politique des
conseils de recherche : RCUK souhaite poursuivre son travail avec l’OST et
une large palette de decideurs et de leaders d’opinion. L’objectif de ce
travail est d’influencer les decisions politiques dans un certain nombre de
domaines cles, en particulier la perennite de la recherche britannique et la
sante des disciplines, le 7e PCRD et la mise en place d’un Conseil
Europeen de la Recherche et, enfin, le « Research Assesssment Exercise » prevu
en 2008. RCUK continuera a financer des programmes de relations exterieures
permettant aux conseils de recherche d’informer les acteurs principaux et
les sponsors du domaine, de participer a des conferences et de promouvoir
les conseils de recherche collectivement a travers les media.
f) services aux acteurs de la recherche : les conseils de recherche
cherchent a ameliorer l’efficacite des services administratifs offerts a la
communaute universitaire. Le regime des couts economiques totaux sera mis en
place pour les financements de recherche recus a partir de septembre 2005.
RCUK controlera l’influence de ce changement sur l’equilibre et la
distribution des financements. En outre, les conseils de recherche ont pour
objectif d’avoir mis en place, d’ici 2007-08, un systeme d’administration de
recherche commun permettant la gestion electronique des financements de
recherche, des « fellowships » et des bourses pour etudiants, et cela de la
demande a l’expiration des financements.
g) augmentation de l’efficacite : les conseils de recherche vont,
collectivement et individuellement, revoir leurs methodes de fonctionnement
afin d’amener leurs couts administratifs sous la barriere des 3,5% d’ici
2006-07, soit un gain d’efficacite de 6,5% par rapport a la performance
actuelle. Collectivement, les conseils devront realiser un gain d’efficacite
de 10% d’ici mars 2008, grace a la reduction des couts administratifs, a la
hierarchisation efficace des programmes, a l’augmentation de l’efficacite de
leurs instituts et a l’augmentation du niveau de cofinancement de la
recherche et des bourses d’etude en partenariat avec les entreprises, les
fondations (« charities ») et les autres sources de financement. Ces gains
d’efficacite devraient equivaloir a un total de 170 millions de livres
(environ 256 millions d’euros) d’ici 2007-08. D’autres projets se
concentrent sur l’harmonisation des operations des conseils de recherche
pour l’informatique et les ressources humaines.

8. Les academies scientifiques et les societes savantes
La « Royal Society », la « Royal Academy of Engineering » et la "British
Academy« sont toutes trois financees par le »Science Budget". Leur role est
considerable comme en temoigne leur budget non negligeable (plus de 32
millions de livres, environ 48 millions d’euros, en 2005-06, pour la "Royal
Society" seule). En particulier, elles financent des bourses de recherche et
jouent un role de conseil ecoute dans les grands debats scientifiques
actuels.

8.1 La « Royal Society »
Cette societe savante est l’equivalent de Academie des Sciences francaise.
Ses « fellows » sont elus par leurs pairs parmi les meilleurs scientifiques
britanniques ; sa mission est de favoriser l’excellence dans les sciences en
apportant son soutien a des scientifiques et des ingenieurs, en leur
permettant ainsi de mener des travaux de recherche de la meilleure qualite
et de communiquer les resultats et les questions issus de leurs recherches.
Les priorites d’investissement qui accompagnent la dotation financiere de la
« Royal Society » sont les suivantes :

  • renforcer la science britannique en soutenant les meilleurs chercheurs ;
  • financer l’excellence dans la recherche afin de repousser les frontieres
    de la connaissance ;
  • attirer et retenir les meilleurs scientifiques ;
  • s’assurer que le Royaume-Uni a acces et collabore a la meilleure science
    au niveau mondial ;
  • soutenir la communication de la science et encourager le dialogue avec le
    public ;
  • soutenir l’enseignement scientifique a tous les niveaux ;
  • fournir les meilleurs conseils scientifiques dans les instances nationales
    et internationales ;
  • promouvoir les bourses d’etude et encourager la recherche en histoire des
    sciences.
    D’autre part, la « Royal Society » poursuivra ses activites en ce qui concerne
    les collaborations et les echanges internationaux, la dissemination de la
    culture scientifique et les bourses pour l’innovation destinees a aider les
    chercheurs a transformer leurs decouvertes en produit commercialisable.

8.2 La « Royal Academy of Engineering »
Cette academie regroupe les meilleurs ingenieurs du Royaume-Uni, quelle que
soit leur discipline, et est donc l’equivalent de l’Academie des
Technologies francaise. Elle a pour objectif la promotion de l’excellence
dans tous les domaines lies aux sciences de l’ingenieur. Les investissements
et les objectifs attendus pour les trois annees a venir s’articulent autour
de trois priorites strategiques :
a. ameliorer les capacites nationales en sciences de l’ingenieur. Les quatre
outils mis en oeuvre pour remplir cette priorite consisteront a :

  • soutenir les liens industrie/universite grace a des postes de chercheurs
    ou de professeurs et a des detachements d’universitaires dans l’industrie ;
  • promouvoir une recherche de niveau mondial en financant des chaires de
    recherche pour les technologies emergentes (premier poste en 2007-08) et des
    bourses postdoctorales ;
  • promouvoir les contacts et les echanges internationaux, en particulier
    avec la Chine et l’Inde ;
  • soutenir les PMEs grace a des bourses de developpement professionnel.
    b. reconnaitre l’excellence et inspirer la prochaine generation
    d’ingenieurs. Dans ce cadre, la visibilite des differents prix et medailles
    attribues par la RAEng devra etre accrue et differents programmes
    d’enseignement ou destines aux enseignants seront developpes.
    c. mener le debat en permettant une reflexion eclairee et en influencant la
    politique publique. La RAEng accordera, en 2006-07, vingt bourses a des
    chercheurs pour les soutenir dans leurs interactions avec le public. Quatre
    etudes majeures devraient etre publiees chaque annee pour nourrir le debat
    sur la formulation des politiques. Enfin, la RAEng se devra d’etre, a
    l’etranger, la voix des ingenieurs britanniques, par exemple en developpant
    ses relations avec les academies etrangeres.

8.3 La « British Academy » (BA)
La « British Academy » est l’academie nationale britannique pour les humanites
et les sciences sociales. Il s’agit d’un organisme independant compose
d’environ 750 membres elus. Durant les trois annees couverte par la
« Spending Review 2004 », la BA s’efforcera d’atteindre les objectifs
suivants :

  • encourager la recherche dans de nouveaux domaines, en particulier les
    collaborations interdisciplinaires ;
  • etablir des groupes geographiques, initialement pour l’Afrique et pour
    l’Amerique Latine et les Caraibes, afin d’encourager le developpement des
    relations et l’etablissement de liens, structures et programmes qui
    nourrissent la recherche britannique et les collaborations ;
  • developper les travaux et le potentiel des instituts et societes finances
    a l’etranger pour permettre aux savants de mener des recherches sur le
    terrain ;
  • etendre le programme des evenements, debats, conferences et publications
    pour communiquer aupres d’un plus large public les resultats des nouvelles
    recherches.

En conclusion, ce budget de la science signe la continuite de l’engagement
du gouvernement britannique pour la science et la technologie et, selon ce
dernier, le budget de la recherche aura plus que double entre 1997 et 2007.
Ces fonds seront mis au service, entre autres, des ressources humaines
necessaires au monde scientifique, de la perennite des infrastructures et de
la qualite des travaux de recherche et du transfert de connaissances vers
l’industrie. Car c’est bien dans une dimension economique que le
gouvernement britannique envisage la R&D : ce sont les innovations qui en
decoulent qui devraient permettre au Royaume-Uni de conserver sa place dans
l’economie mondiale.

Sources : « Science Budget 2004 »,
http://www.ost.gov.uk/research/funding/budget03-06/ ; « Delivery plan » des
conseils de recherche, http://www.ahrc.ac.uk, http://www.bbsrc.ac.uk,
http://www.cclrc.ac.uk, http://www.epsrc.ac.uk, http://www.esrc.ac.uk,
http://www.mrc.ac.uk, http://www.nerc.ac.uk, http://www.pparc.ac.uk,
http://www.rcuk.ac.uk/deliveryplan.asp ; « Large facilities roadmap »,
http://www.ost.gov.uk/research/funding/lfroadmap/index.htm ; The Royal
Society, http://www.royalsoc.ac.uk ; The Royal Academy of Engineering,
http://www.raeng.org.uk ; http://www.britac.ac.uk
Redacteur : Dr Anne prost

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