Accueil > Liens > Actus sciences > Travail sur les cellules embryonnaires artificielles a Milan
La premiere intervention sur l’homme basee sur l’utilisation de cellules
souches, prelevees il y a 10 ans sur des foetus naturellement avortes, afin
de soigner deux graves maladies neurodegeneratives, est prevue pour 2006 en
Italie.
Angelo Vescovi, co-directeur de l’Institut pour la recherche sur les
cellules souches de l’Institut San Raffaele de Milan, l’a annonce en marge
d’un congres a Rome. L’Italie se place ainsi en tete dans la course a
l’experimentation sur les cellules foetales pour le soin de maladies du
cerveau. L’etude serait menee sur une vingtaine de patients en stade avance
de la sclerose laterale amyotrophique (degeneration progressive des nerfs
qui controlent les differents muscles). D’un cout global de 2 millions et
demi d’euro, elle sera coordonnee par le Constem, le Consortium pour la
recherche sur les cellules souches, qui a, parmi ses partenaires la
Polyclinique de Milan, l’Universite de Bergame et plusieurs entreprises
privees.
L’annonce a laisse perplexe une grande partie des chercheurs italiens qui
travaillent sur le sujet, reclamant la prudence maximale pour ne pas creer
de faux espoirs aupres des malades les plus graves.
Une autre idee de recherche sur laquelle travaille Vescovi est une sorte de
« machine du temps cellulaire » : la creation de cellules embryonnaires
artificielles, obtenues en laboratoire a partir de cellules adultes
programmees pour repartir en arriere dans leur processus evolutif. Avec ce
systeme, des cellules « enfants » seraient obtenues sans avoir besoin de
creer l’embryon, et eliminant de cette maniere beaucoup de doutes d’ordre
ethique. Le debat fait rage en Italie a propos de ces derniers, ainsi qu’a
propos du prochain referendum sur la procreation assistee.
Sources : Il sole 24 ore, 01/02/2004 ; Il corriere della sera, 01/02/2004