Observation des debris spatiaux en orbite geostationnaire a Nyukasayama

Ce mois-ci va s’achever la construction de l’observatoire de Nyukasayama situe dans la prefecture de Nagano, a 1800 metres d’altitude. C’est dans cet observatoire de la JAXA (Japan Aerospace Exploration Agency) que se trouvent les installations japonaises les plus avancees en matiere d’observation des debris spatiaux (position, taille, orbite). Une partie des installations est deja en fonctionnement et a permis depuis janvier 2006 de decouvrir entre autres environ 170 nouveaux asteroides.
La JAXA observe depuis 2004 les debris en LEO (Low Earth Orbit) grace au radar de Kamisaibara (prefecture de Okayama). L’observatoire de Nyukasayama peut lui detecter des debris de 20 cm en orbite geostationnaire, a 36.000 km. Selon la JAXA, le logiciel developpe par le professeur Nakajima permettrait de detecter avec une precision accrue des debris presentant une faible magnitude grace a l’analyse de plusieurs images decalees les unes par rapport aux autres. La JSGA (Japan Spaceguard Association), qui pratique egalement l’observation de debris spatiaux au Centre de Bisei, doit introduire ce logiciel dans son systeme d’ici 2012, afin d’affiner la precision de ses observations. Le Centre de Nyukasayama, lui, sera operationnel a partir de cet hiver. La JAXA pourra ainsi pleinement jouer son role dans le cadre international de l’IADC (Inter-Agency Space Debris Coordination Committee).
C’est en 2001 que la JAXA avait emprunte l’observatoire d’astronomie amateur de Nyukasayama pour y debuter ses recherches technologiques sur l’observation des debris. Elle avait ensuite commence en novembre 2004 la construction de l’observatoire actuel. Apres l’achevement d’un premier dome, ou est installe un telescope optique de 35 cm de diametre, elle doit achever ce mois-ci un autre dome equipe d’un telescope de 25 cm. Elle prevoit d’ici
2012 d’y installer un telescope optique de 1 m de diametre, qui permettra sur la base de donnees bi-directionnelles de prevoir et eviter les collisions de debris avec les satellites japonais en orbite. En outre, l’observatoire sera ouvert au public et servira a des fins educatives.

Sources : Shin’no Mainichi
Redacteur : Rachel CIPRIANI, adjoint.cnes ambafrance-jp.org
424/ESP/186