Accueil > Liens > Actus sciences > Miniaturisation electronique : vers un transistor unimoleculaire
L’equipe du Dr Robert Wolkow, professeur de physique a l’Universite
d’Alberta et titulaire d’une chaire de recherche en nanotechnologies de
l’information et de la communication, a montre qu’il etait possible de
construire des circuits electroniques a l’echelle moleculaire. Il s’agit
d’une percee qui pourrait faire voler en eclats les limites
conventionnelles regulant la technologie des transistors et conduire a
des composants microelectroniques encore plus petits, plus rapides et
moins chers. Ce groupe de developpement de technologies a l’echelle
moleculaire, issu de l’Institut National des Nanotechnologies du NRC
(National Research Council), vient de publier un rapport a ce sujet dans
le numero de juin de Nature. Wolkow affirme qu’il est possible de
charger une unique molecule, celles l’entourant restant neutres, et de
lui faire jouer ainsi le role d’un transistor basic. Les transistors
controlent le flux de courant dans la plupart des appareils
electroniques et sont combines pour former des circuits imprimes. Ces
memes circuits imprimes sont utilises dans les microprocesseurs et puces
memoires qui commandent tout l’electronique qui nous entoure, depuis
notre ordinateur jusqu’a notre telephone portable et nos appareils
menagers. Alors que les transistors traditionnels peuvent utiliser un
million d’electrons pour modifier le courant, l’equipe de Wolkow a
reussi a controler le courant traversant une molecule hydrocarbonee en
influant sur un seul de ses atomes. D’apres lui, alors que le chemin a
parcourir pour des applications pratiques reste encore long, le concept
teste par son equipe repond parfaitement a la definition d’un
transistor, avec trois bornes : ’in’, ’out’ et une sortie de controle.
Pour resoudre les problemes d’echelle - il est impossible de connecter
une molecule a des ’fils’ conducteurs traditionnels - la molecule
transistor a ete placee sur une surface de silicone prealablement
exposee a l’hydrogene de maniere a ce que chaque atome de silicone soit
recouvert d’un atome d’hydrogene ; lorsqu’on enleve cet atome
d’hydrogene sur un atome de silicone, celui-ci peut faire office de
conducteur alors que les autres atomes restent neutres. La pointe d’un
puissant microscope a balayage sert ensuite d’interrupteur on / off.
Contacts :
- Dr. Robert Wolkow’s U of A homepage :
http://www.phys.ualberta.ca/ wolkow/ - The National Institute for Nanotechnology :
http://www.uofaweb.ualberta.ca/nint/ - The National Research Council : http://www.nrc-cnrc.gc.ca/ Sources :
University of Alberta Express News, 02/06/2005 Redacteur : Delphine
Dupre, VANCOUVER, attache-scientifique consulfrance-vancouver.org