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Les racines blessees du mais emettent un appel au secours odorant

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Des scientifiques de l’Universite de Neuchatel revelent de nouvelles
opportunites dans la lutte contre Diabrotica virgifera virgifera. Les
larves de cet insecte devorent les racines du mais, faisant des ravages
considerables aux Etats-Unis et plus recemment en Europe. Mais les
racines se protegent en emettant une substance volatile qui attire des
ennemis de la larve. Realise dans le cadre du Pole de recherche national
(PRN) « Survie des plantes », ce travail est publie dans la prestigieuse
revue Nature. Quoi de plus naturel que d’appeler a l’aide lorsqu’on est
attaque ? C’est exactement ce que fait le mais sitot que des insectes
commencent a le devorer. La plante diffuse des odeurs pour appater les
ennemis naturels du ravageur et assurer sa protection. Ces substances
sont bien connues quand les attaques proviennent d’insectes herbivores
vivant au-dessus du sol. Mais que se passe-t-il sous la terre, la ou
opere la redoutable larve de Diabrotica virgifera virgifera ? C’est la
question a laquelle a repondu Ted Turlings, directeur de recherche a
l’Universite de Neuchatel, et son equipe au terme d’une etude impliquant
le Max-Planck-Institut fur chemische Okologie a Jena (Allemagne) et le
CABI Bioscience Switzerland Centre a Delemont. Avec le soutien du PRN
« Survie des plantes », Ted Turlings et ses collegues ont identifie une
substance produite par les racines qui appate des nematodes. Une bonne
nouvelle, car ces vers minuscules infectent et tuent les larves
indesirables, delivrant la plante de son ravageur. La principale
prouesse de l’equipe neuchateloise fut d’avoir reussi a isoler une
substance volatile dans le sol, une premiere mondiale. En congelant les
racines dans de l’azote liquide, puis en les pulverisant, les molecules
volatiles ainsi liberees ont pu etre analysees. De la comparaison entre
racines attaquees et indemnes, le signal responsable de l’attraction des
nematodes a ete
identifie : il s’agit de molecules a base de caryophyllene.
Mais ces experiences, qui font partie de la these de doctorat de Sergio
Rasmann, ont abouti a une autre conclusion majeure. Elles ont demontre
que les varietes de mais cultivees aux Etats-Unis n’emettent pas ce
signal lorsqu’elles sont attaquees par Diabrotica. "En Amerique du Nord,
la faculte de produire du caryophyllene a ete probablement perdue au
cours des processus de selection« , explique Ted Turlings. »Le mais qu’on
cultive aujourd’hui dans ces regions ne serait donc plus capable de
repondre par ce biais aux attaques de l’insecte ravageur."

Contacts :

  • Pole de recherche national (PRN) "Survie des plantes en milieux
    naturels et agricoles" - http://www.unine.ch/nccr
  • Dr. Ted Turlings - Universite de Neuchatel - tel : +41 32 7183158,
    email : ted.turlings unine.ch Sources : "Decouverte neuchateloise dans
    Nature : Les racines blessees du mais emettent un appel au secours
    odorant" - Communique de presse de l’Universite de Neuchatel -
    07/04/2005 "Le mais appelle au secours quand il est attaque par des
    larves« - ATS - 08/04/2005 ; »Le mais appelle au secours des vers pour
    combattre un coleoptere ravageur" - Le Monde - 09/04/2005

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