Accueil > Liens > Actus sciences > Le point sur Vega : vers la construction du lanceur
A un peu moins de trois ans du premier vol de qualification du nouveau lanceur europeen Vega, prevu fin 2007, une cinquantaine de representants de plus de 20 industries spatiales europeennes se sont reunis a la mi-mars a l’ESRIN, le centre italien de l’Agence Spatiale Europeenne (ESA) situe a Frascati, dans les environs de Rome, pour faire le point sur l’etat d’avancement des travaux. « La phase d’etude preliminaire est desormais terminee », a declare Stefano Bianchi (ESA), responsable du lanceur au sein de l’equipe d’integration qui coordonne le programme Vega. « Nous sommes en train de passer des plans a la construction concrete du lanceur, en realisant et en experimentant les elements des sous-systemes et des moteurs
Moteur
moteurs
Qui est lié aux mouvements.
. Cette phase est certainement la plus critique du developpement ». La decision de completer la famille des lanceurs europeens remonte a juin 98, lorsque le Conseil de l’ESA a propose ce projet, deja a l’etude en Italie dans les annees 90. Avec une hauteur de 30 metres, contre 50 pour la gigantesque Ariane 5, et une masse au decollage 6 fois moindre, Vega sera un lanceur de petite taille, qui permettra de jouer un role significatif sur le marche mondial des lanceurs de satellites de dimensions reduites. « Les representants d’Arianespace, la societe qui commercialisera Vega, nous ont confirme qu’il y a deja 3 ou 4 clients potentiels pour ce type de lanceur. Il y a un interet de la part du marche que nous ne devons pas laisser echapper. C’est pourquoi nous devons absolument etre prets pour le premier lancement de qualification ». Vega sera en mesure d’inserer en orbite de transfert des satellites pesant jusqu’a deux tonnes, et destines a se placer sur des orbites finales d’altitude et d’inclinaison diverses, des poles a l’equateur, selon la masse du satellite lui-meme. La flexibilite sera en effet un des points forts de ce nouveau lanceur, et permettra, grace egalement a des couts peu eleves, de le rendre attrayant, meme pour des entreprises uniques ou des entites de recherche, comme par exemple, les universites europeennes. Ce serait la premiere fois que l’espace s’ouvrirait a l’Europe avec une offre de lanceurs a relativement bas-cout, aux alentours de 20 millions de dollars, soit environ 15% de moins que le cout de lanceurs equivalents americains. La strategie de developpement du petit lanceur repose sur la reutilisation, du moins partielle, de plusieurs technologies deja mises en oeuvre pour Ariane 5, avec pour consequence une importante reduction des investissements initiaux. Inversement, les solutions innovantes de Vega sont a l’etude pour etre appliquees sur la nouvelle generation d’Ariane 5. Par ailleurs, les anciennes infrastructures du pas de tir d’ELA 1, a Kourou, seront reammenagees a moindre cout pour Vega. Sources : AirPress, 21/03/2005