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Le mariage, une clef de la reussite dans les etudes

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Contrairement a l’a priori, les resultats d’une etude de Joseph Price,
economiste a Cornell University (Etat de New York) montrent que les
etudiants maries ont un parcours universitaire plus brillant que leurs
homologues celibataires.
Fonde sur 11 000 etudiants de niveau Master et doctoral inscrits dans une
centaine de departements differents, l’etude portait sur une periode de 20
ans et sur les criteres suivants : le taux de reussite, le nombre d’annees
prises pour valider son diplome, la frequence des publications, et la
qualite des opportunites d’emplois rencontrees.
Sur chacun de ces criteres, les etudiants maries surpassent nettement les
celibataires. Ceux qui vivent en concubinage obtiennent des resultats
meilleurs que les celibataires mais moins bons que les etudiants maries. La
« situation familiale » a donc une correlation significative avec la
reussite des etudes. Les resultats sont particulierement impressionnants
concernant les hommes : par exemple, le taux d’obtention du doctorat en 4
ans est superieur de 75% chez les hommes maries par rapport aux
celibataires. Leur avantage se mesure a hauteur de 66%, 39% et 29% pour
l’obtention de ce diplome en 5, 6 ou 7 ans.

Dans une proportion moindre, les femmes mariees connaissent egalement plus
de succes durant leurs etudes que les celibataires. Elles publient plus et
obtiennent leur diplome plus rapidement : leur taux d’obtention du doctorat
en 4 ans est superieur de 25% par rapport aux femmes celibataires (puis 32%,
17% et 9% en 5, 6 et 7 ans). Contrairement aux hommes, il n’y a en revanche
pas de difference significative concernant les succes professionnels
rencontres dans les 6 mois apres l’obtention du diplome. Ce dernier constat
est cependant quelque peu biaise par le fait que les femmes accordent
souvent plus d’importance a la condition parentale qu’a la carriere
professionnelle. Harvard University, qui compte pourtant parmi universites
les plus prestigieuses, s’inquiete en ce moment du desinteret des femmes
pour des postes prealables a la titularisation (a peine 20% de ce type de
postes pour enseigner en premier cycle ont ete pris par des femmes en
2005-06, contre 40% en 2004-05). Les obligations familiales ressortant comme
la principale explication, l’universite a deja annoncee une nouvelle
politique pour tenter de contrer cette tendance (allongement des conges
maternites...).

Ces dernieres remarquent ne changent en rien les resultats de l’etude : les
femmes mariees, et meres pour la majorite des enquetees, sont
statistiquement plus productives et connaissent plus de succes durant leurs
etudes que les femmes celibataires.
Comment expliquer l’ensemble de ces resultats ? Si l’on se refere aux
habituels tests d’evaluation (type GRE, Graduate Record Examinations), les
etudiants maries enquetes ne demontrent pas d’aptitudes particulieres. Selon
Joseph Price, l’une des explications pourrait etre que la responsabilite
familiale impose une efficacite certaine dans un emploi du temps plus
contraint.

Sources : - E-news : http://insidehighered.com/news/2006/10/20/marriage

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