La communaute scientifique se divise autour de la Loi de Bioethique

L’approbation du projet de Loi de Bioethique par le Senat bresilien (Senado Federal) avait provoque l’euphorie de nombreux chercheurs, qui avaient vecu cet evenement comme un grand pas pour le progres scientifique. La Loi de Bioethique autorise notamment la culture des Organismes Genetiquement Modifies (OGM) et l’utilisation de cellules souches embryonnaires. Si pour de nombreuses raisons techniques, une partie de la communaute scientifique reste prudente devant l’utilisation de ces cellules souches, d’autres chercheurs refusent categoriquement leur utilisation, pointant les lacunes de la loi et deplorant l’optimisme exagere qui s’est manifeste apres le vote. « L’emploi des cellules souches embryonnaires impose des contraintes, qui ne sont pas apparus lors des debats et du vote du projet de loi » releve Nance Nardi, chercheur a l’Universite Federale du Rio Grande do Sul (UFRGS). D’apres elle, outre les problemes de rejet immunologique, l’utilisation de ce materiel genetique comporte des risques eleves de formation de tumeurs de type teratomes. Les teratomes sont des tumeurs benignes ou malignes, formees a partir de tissus etrangers et pouvant evoluer sur un mode cancereux. Pour cette scientifique, qui a acquis une certaine experience dans ce domaine, le chemin est encore long a parcourir avant de parvenir a traiter de maniere efficace les maladies d’Alzeimer ou de Parkinson. Dante Gallian, Directeur du Centre d’Histoire et de Philosophie des Sciences de la Sante (CeHFi) de l’UNIFESP (Universite Federale de l’Etat de Sao Paulo), fervent opposant au projet de loi, abonde dans ce sens en affirmant que « les chercheurs de Coree du Sud ne sont parvenus a aucun resultat convaincant malgre le fait qu’ils utilisent ces cellules depuis longtemps ». Contacts : - Pour plus d’informations : <http://www.agencia.fapesp.br/boletim_dentro.php?data%5Bid_materia_boletim%5> Sources : Agencia FAPESP, 29/03/2005 Redacteur : Karim Boudhraa