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L'exposition aux nanotubes experimentee chez l'animal

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L’impact des nanotechnologies sur l’environnement et la sante etait recemment encore une fois a l’ordre du jour, cette fois-ci a l’occasion du congres annuel de l’AAAS (American Association for Advancement of Science Science La science est désormais l’affaire de tous. Découvrez la science d’une manière ludique et active. Nous vous proposons d’en découvrir plus sur nos expéditions à la voile, découverte du plancton. ), qui s’est tenu du 17 au 21 fevrier a Washington. Un des symposiums rassemblait medecins, biologistes, chimistes et physiciens sur le theme « Fundamental Health and Environmental Impacts of Nanotechnology ». Une bonne partie des debats a porte sur les risques associes a l’inhalation de nanoparticules, meme si le developpement de leur production et de leur usage va s’accompagner egalement de risques d’ingestion, ou d’exposition cutanee ou meme intraveineuse. Le Dr Finkelstein, de l’Universite de Rochester (School of Medicine), a insiste sur le risque systemique important de l’inhalation de nanoparticules lie a leurs dimensions qui leur permettent de diffuser facilement des poumons vers le sang, la moelle epiniere ou d’autres parties du corps. En forcant un groupe de souris a une instillation massive de nanotubes de carbone, le Dr Warheit du Dupont Haskell Lab (Delaware) a montre que 15 % des animaux ainsi traites mouraient d’etouffement dans les 24 heures, en raison de l’agglomeration de nanotubes dans les bronches. D’autres animaux, exposes a une inhalation moins intense de nanotubes mais sur des durees de l’ordre du mois ont cependant developpe des lesions pulmonaires que l’on ne trouve habituellement que chez des patients tuberculeux ou ayant inhale du beryllium, et que l’on ne rencontre pas chez ceux ayant respire de la poussiere de silice par exemple. Il semble ainsi que chaque type de particule doit etre teste au cas par cas. De son cote, Eva Oberdorter de Southern Methodist University, a etudie l’evolution de poissons dont le milieu etait fortement concentre en nanotubes et « buckyballs » : a l’echelle de 48 heures, elle n’a pas observe de traces de ces nano-objets dans le sang des poissons, alors qu’ils sont passes en proportion importante dans le tube digestif. La question importante reste cependant de determiner quels peuvent etre les effets a long terme de la presence de ces materiaux dans l’air ou dans les cours d’eau. Toutes ces etudes montrent egalement qu’il est necessaire de mieux definir la demarche des investigations qui doivent etre menees pour evaluer les risques des nanomateriaux et determiner les facteurs qui pourraient jouer un role dans leur activite biologique. L’etape suivante sera alors de repondre a la question de comment faire pour fabriquer des nanomateriaux sans danger. Redacteur : MS&T Houston

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