Accueil > Liens > Actus sciences > L'IPEN transforme des residus toxiques en verre
Un groupe de chercheurs de l’IPEN (Institut de Recherche sur l’Energie
Nucleaire), situe au sein du campus principal de la prestigieuse
Universite de Sao Paulo (USP), a developpe une methode de transformation
des residus industriels en verre. Le procede, qui est deja en cours de
brevetage, peut des a present etre utilise, affirment les scientifiques
de l’Institut. Le resultat obtenu est un materiau utilisable pour la
construction civile, evitant ainsi l’enfouissement de ces dechets
toxiques. Cette recherche, menee depuis pres de six ans, a ete placee
sous la coordination de la professeur Sonia Regina Homem de Mello
Castanho, du Centre de Sciences et Technologies des Materiaux (CCTM) de
l’IPEN. L’idee d’incorporer des dechets a l’interieur du verre n’est pas
vraiment nouvelle. Ce procede, appele vitrification est meme assez
classique. L’innovation reside ici dans le fait qu’il ne s’agit plus
seulement d’emprisonner le residu dans le verre mais bien de le
transformer pour qu’il fasse partie integrante du materiau. De cette
facon, on peut incorporer plus de corps etrangers dans le verre pour la
meme quantite de materiau vitrifie. "Le procede de vitrification des
dechets est base sur la simple dispersion des residus toxiques a
l’interieur d’une matrice en verre, ce qui limite fortement la quantite
de dechets pouvant etre incorporee" precise la professeur. Autrement, le
nouveau procede est a peu pres similaire a celui de la vitrification :
cela consiste a faire fondre la matiere premiere a une temperature
adequate puis a la refroidir rapidement apres y avoir incorpore les
residus toxiques. En plus de produire des materiaux inoffensifs a l’aide
de substances toxiques, comme le chrome ou le nickel, ce nouveau procede
possede plusieurs applications. "Le verre obtenu peut etre utilise dans
plusieurs domaines de la construction civile, comme la fabrication de
vernis pour carrelage ou de materiaux de decoration" souligne la
professeur Homem de Mello Castanho.
Contacts :
- http://www1.folha.uol.com.br/folha/ciencia/ult306u13206.shtml
Sources : Folha de Sao Paulo, 04/05/2005
Redacteur : Karim Boudhraa