Imperial College leve 20 millions de livres aupres de la City

Le gouvernement britannique ne manque pas une occasion de rappeler sa
volonte de voir les universites britanniques commercialiser leurs
decouvertes scientifiques. Sir Richard Sykes, le recteur d’"Imperial
College" (Londres) et ancien directeur general de la societe
pharmaceutique « Glaxo Wellcome », cherche, quant a lui, a assurer a
l’institution qu’il dirige des sources de financement independantes car
la majeure partie du financement qu’« Imperial College » (IC) recoit est
reservee a des emplois particuliers. C’est en commercialisant 29% de sa
societe de transfert de technologie, « Imperial Innovation », que
l’etablissement londonien a choisi de lever des fonds destines, entre
autres, aux recherches menees par ses scientifiques. IC conserve pour
l’instant 71% des actions d’ « Imperial Innovation » mais il est prevu que
l’unite soit introduite en bourse dans les trois annees a venir.
« Imperial Innovation » a ete fonde en 1988 et emploie une trentaine de
personnes. Depuis 1997, la societe a genere 30 millions de livres
(environ 44 millions d’euros) de revenus a partir des entreprises issues
des travaux menes a « Imperial College » (les « spin-outs ») et de licences.
En collaboration avec les universitaires d’IC, elle a pris des
participations dans 54 « spin-outs » et a mis en place 74 accords de
licence. On estime que plus de 1 000 emplois ont ete crees a travers ces
« spin-outs ». Un certain nombre de ces compagnies sont susceptibles
d’etre introduites en bourse en 2005, comme le fut « Ceres Power » en
novembre 2004. Evaluee a 66 millions de livres (environ 96 millions
d’euros), cette societe, issue du departement des materiaux d’IC et qui
developpe des technologies dans le domaine des piles a combustible, a
rapporte 16 millions de livres (environ 23 millions d’euros) lors de son
introduction en bourse. On peut egalement citer d’autres exemples
d’activite comme HydroVenturi, une compagnie fondee sur les activites du
departement de physique, qui developpe de nouvelles methodes de
generation d’energie a partir des courants des marees ou encore
CommMedica, issue du departement de bioingenierie, qui fournit des
systemes de securite pour les informations medicales stockees sur
Internet et qui a signe un contrat de 33 millions de livres (environ 48
millions d’euros) avec le « National Health Service » britannique.
« Imperial Innovations » collabore egalement avec la "Tanaka Business
School" d’IC, en permettant notamment aux etudiants de MBA d’etre
impliques dans la commercialisation de la recherche. Les 29% d’actions
« Imperial Innovation » ont ete places de facon privee aupres de societes
de premier ordre par l’entremise de la societe de courtage Cazenove. Les
actions ont ete vendues pour un total de 20 millions de livres (environ
29 millions d’euros). IC placera 10 millions de livres dans un fonds de
dotation qui servira a financer des recherches et d’autres projets. A
titre de comparaison, IC a consacre 240 millions de livres a la
recherche en 2004 (environ 350 millions d’euros). La societe "Imperial
Innovation" investira les 10 millions de livres restants dans les
societes qu’elle contribue a creer en s’efforcant ainsi d’accelerer le
processus de creation, de developpement et de croissance. Selon
« Imperial College », le placement prive d’actions d’"Imperial
Innovations" constitue une premiere pour une societe de transfert de
technologie britannique possedee par une universite.

Sources : Imperial College, 28/04/05, http://www.ic.ac.uk/P6349.htm ;
The Guardian, 28/04/05, education.guardian.co.uk ; Imperial Innovations,
ww.imperialinnovations.co.uk/ Redacteur : D^r Anne Prost