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Le 5 mars 2005 a Pavie, la premiere pierre du Centre National d’Hadrotherapie Oncologique (CNAO) a ete posee par le ministre de la Sante Girolamo Sirchia. Le centre prevoit de traiter son premier patient en 2007 et de soigner 3500 patients par an, voire plus. Ce centre ne recevra pas directement les patients qui seront diriges au CNAO par des hopitaux. Le coeur de la structure sera le synchrotron, un accelerateur qui produira des faisceaux de particules capables de toucher avec une grande precision la masse tumorale. Les premiers succes de cette technique remonte a 1938 et apres diverses modifications, on compte pres de 58000 de patients, dont plus de 32000 soignes avec des protons et environ 20000 grace a des neutrons. Les resultats cliniques obtenus se sont reveles tres positifs pour diverses typologies de tumeurs avec des pourcentages de survie et de controle local de la maladie plus eleves que ceux obtenus grace a la radiotherapie conventionnelle. La confrontation de ces resultats a amene un interet croissant pour le developpement de centres specialises dans l’utilisation de ces particules qui garantissent une meilleure adequation des doses irradiees au volume de la cible ainsi qu’une meilleure efficacite biologique. Le centre de 9000 m2 prendra forme sur un terrain mis a disposition par la ville de Pavie, et, autour au centre, est prevue la naissance d’unites de recherche a cote de structures deja presentes comme l’Universite de Pavie, l’hopital San Matteo, la Fondation Maugeri et l’Institut Mondino. Les autres organismes integres dans le projet sont l’Universite et le Polytechnique de Milan, de grands centres de recherche comme GSI, CNRS-LPSC et le CERN de Geneve. Le partenaire le plus important est sans aucun doute l’INFN qui a une grande experience dans le domaine des accelerateurs. Des entreprises italiennes travaillent egalement avec ce centre, en effet 15 des 25 contrats hi-tech ont ete signes avec des entreprises italiennes comme, par exemple, Ansaldo Superconduttori qui realisera le systeme magnetique de l’accelerateur. Le CNAO aura un cout total de 90 millions d’euro dont 2/3 ont deja ete couverts par des fonds publics (35 millions affectes par la Loi de finances 2003 auxquels s’ajouteront 5 millions de la Region Lombardie) et prives (principalement la Fondation Cariplo, la Fondation Banca del Monte de Lombardie, association Enel Cuore Onlus). Le premier centre mondial d’hadrotherapie a ete inaugure en 1990 en Californie puis ont suivi le centre Himac de Chiba au Japon et celui de Hyogo. Recemment le Northestern Proton Therapy est apparu a Boston, et deux autres centres sont egalement prevus a Houston et a Bloomingston (Indiana). Il existe differents projets en Europe pour la realisation de centres specialises. L’activite des centres deja operationnels et de multiples etudes sur la matiere ont ete minutieusement etudies par le comite des experts du CNAO (formes par des medecins comme Roberto Orecchia et Umberto Veronesi et des physiciens comme Ugo Amaldi et Enzo Iarocci) : la therapie a protons s’est confirmee etre une importante methode de soins pour diverses tumeurs (surtout des melanomes uveaux, retinoblastomes des enfants, cordomes, chondrosarcomes et meningiomes de la base du crane) et des maladies tumorales ou non tumorales. Globalement il s’agit de maladies concernant plus de 10000 cas par an. L’utilisation clinique des ions apparait au contraire plus indiquee dans le cas des tumeurs radioresistantes (sarcomes, carcinome des poumons et du pancreas, hepatocarcinome, carcinome anaplasique de la thyroide) et certaines tumeurs de la tete : dans ce cas, il s’agit d’un nombre important de patients pour lesquels les ions peuvent etre utilises soit en therapie unique soit ajoutes a la radiotherapie conventionnelle. Sources : Il sole 24 ore, 17/03/2005