Des chainettes en or a l'echelle nanoscopique

Les chainettes en or developpees par les professeurs D^r Eckart Hasselbrink
et D^r Nils Hartmann, travaillant tous les deux dans le domaine de la chimie
de l’universite de Duisbourg - Essen (UDE), ne peuvent etre vues qu’a l’aide
d’un microscope special. Les chainettes sont constituees de boules d’or d’un
diametre de 16 nanometres que les professeurs Hasselbrink et Hartmann ont
reussi a aligner. De telles chainettes d’or pourraient permettre de
developper une nouvelle generation de puces d’ordinateur.
Pour cela, les deux chercheurs ont developpe un nouveau procede laser,
permettant de traiter les surfaces des materiaux de facon encore plus
precise (par exemple le silicium).
Ce procede interesse egalement l’industrie afin de fabriquer des circuits
electroniques plus petits et plus performants.
Le rayon laser, permettant d’ecrire a la surface des echantillons de
silicium, est de l’ordre de 2,5micro-m, soit 2500nm. Ce qui est remarquable
dans ce procede est que la structure obtenue est de l’ordre de 100nm, soit
plus petite que le rayon laser lui-meme.
Pour realiser cela, les chercheurs de l’UDE ont d’abord place un revetement
particulierement stable et ultra-mince sur l’echantillon de silicium : le
rayon laser provoque un rechauffement du silicium. Or le revetement se
structure precisement a l’endroit ou les temperatures sont les plus elevees
c’est-a-dire au centre du rayon laser. Au cours des etapes suivantes, le
revetement est modifie chimiquement, afin de relier les petites boules d’or.
Pour cela l’echantillon est immerge dans une solution de nanoparticules
d’or. A l’endroit du revetement, les boules d’or s’alignent et forment une
chaine.
De telles nanostructures metalliques sont tres interessantes, car elles
possedent des proprietes electroniques et optiques particulieres : elles
pourront par exemple etre introduites dans les futures puces d’ordinateur
comme une fibre optique miniaturisee permettant la transmission de donnees
ultra-rapides.
Les travaux des chercheurs de l’UDE interessent particulierement l’agence de
moyens pour la recherche allemande (DFG) et l’entreprise BASF Coatings qui
encouragent ces recherches grace a leurs soutiens financiers. D’autres
specialistes internationaux sont egalement interesses par un tel systeme :
les resultats ont ete publies dans la revue « Nano Letters ».

Pour en savoir plus, contacts :

D^r. Nils Hartmann - tel :+49 201 183 3058 - email :
Nils.Hartmann uni-due.de
Dahlhaus/Franzka/Hasselbrink/Hartmann : Nano Letters, Band 6/2006, p. 2358
2361
Sources : Depeche idw, communique de presse de l’universite de
Duisburg-Essen - 14/11/2006
Redacteur : Marina Pajak, marina.pajak diplomatie.gouv.fr