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Comment les cellules cancereuses evitent le vieillissement cellulaire

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De nouvelles proteines qui peuvent empecher la baisse d’expression de genes
ont ete identifiees par des chercheurs du centre BRIC (Biotech Research &
Innovation Centre) de l’Universite de Copenhague. Ces resultats ont ete
publies le 28 mai 2006 dans la revue scientifique « Nature ».
Les chercheurs Paul Cloos, Jesper Christensen et Karl Agger, du groupe du
professeur Kristian Helin, etudient les processus par lesquels les cellules
se transmettent l’information de differenciation a la prochaine generation
de cellules. Quand les cellules se developpent, des cellules souches les
plus immatures a celles hautement differenciees qui forment les organes,
elles alterent leur expression genetique de sorte a ce que certains genes ne
soient plus actifs. Ce controle de l’expression genetique, qu’on nomme
« epigenetisme » est necessaire car toutes les cellules ont le meme ADN.
L’information de differenciation est ainsi conservee pour les cellules dites
somatiques lors de la division. Ceci n’est pas le cas pour les cellules
germinales ou de reproduction.
On sait depuis recemment que les cellules controlent la transcription
genetique en regulant l’accessibilite de l’ADN grace a de « l’empaquetage ».
Chaque noyau cellulaire contient presque 2 metres d’ADN empaquetee, qui ne
fait que 3 a 10 micrometres de diametre. Afin de s’organiser, l’ADN est
enroule autour de paquets de proteines appeles histones. Ces histones ont
des protuberances en contact direct avec l’ADN. Ces protuberances peuvent
etre chimiquement modifiees par des enzymes. Selon la modification de ces
protuberances, l’empaquetage de l’ADN est soit relache, ainsi plus
accessible pour les activateurs transcriptionnels (activation des genes
accessibles), soit resserre limitant l’acces aux activateurs
transcriptionnels conduisant a une baisse d’expression de certains genes.
Aujourd’hui, plus de 50 modifications de ces protuberances ont ete
identifiees et leur role biologique specifique a conduit quelques chercheurs
a l’hypothese qu’elles forment, en analogie avec le code genetique, un code
d’histone.
Un marqueur specifique d’histone, tri-methylation de lysine 9 sur l’histone
3, nomme H3K9me3, a ete intensivement etudie puisqu’il est requis pour la
stabilitite genomique et pour la formation de l’ADN intensement empaquete
(heterochromatine) qui est transcriptionnellement inerte. On croyait qu’une
fois que le marqueur d’histone etait etabli, il ne pouvait pas etre
renversible. Maintenant, les chercheurs de BRIC ont trouve un groupe
d’enzyme, nommees proteines JUMONJII, qui peuvent enlever les groupes
methyliques du H3K et ainsi reactiver des genes jusqu’alors silencieux.
L’inhibition des proteines JUMONJII conduit a l’arret de la croissance des
cellules, ce qui signifie que les proteines JUMONJII sont essentielles pour
la proliferation des cellules.
De plus, l’expression des proteines JUMONJII est plus significative dans les
cellules de certaines formes de tumeurs humaines que dans les cellules
normales, ce qui indique le role des proteines JUMONJII dans le
developpement cancereux.
L’interet principal des chercheurs est maintenant de reveler comment les
proteines JUMONNJII regulent la division dans les cellules normales et
comment l’expression accrue de ces proteines peuvent mener au cancer. Ils
ont d’ores et deja identifie des petits inhibiteurs de proteines JUMONJII,
ce qui pourrait etre un outil prometteur dans le developpement de traitement
contre le cancer.

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