Accueil > Liens > Actus sciences > Brulage traditionnel a la rescousse des zones marecageuses de Kakadu
Les aborigenes de la region devenue le parc National de Kakadu dans le Territoire du Nord utilisaient la technique traditionnelle de brulage pour gerer les zones humides qui fournissaient l’essentiel de leur alimentation.
Ils controlaient ainsi une herbe vivace indigene, l’Hymenachne acutigluma, dont la proliferation excessive empeche la croissance d’autres plantes natives dont se nourrissent les canaroies (Anseranas semipalmata) par exemple, et limite l’acces pour la chasse et la cueillette.
Avec la disparition progressive des Anciens et depuis l’extermination des buffles d’Asie introduits par les Europeens, on assiste de nouveau a un envahissement des terrains marecageux par l’Hymenachne.
Des habitants du parc national ont combine leur savoir faire traditionnel a celui d’organisations telles que Parks Australia, l’Environmental Research Institute of the Supervising Scientist (ERISS) et le CSIRO pour reintroduire le brulage dans un projet intitule « Bruler au profit de la diversite ». Ils ont recommence a bruler pendant les mois de novembre et decembre quand il n’y a pas trop d’eaux stagnantes dans les marais et peu d’oiseaux. Pendant ces feux, la partie inferieure seche de la plante brule et la touffe d’herbe tombe et meurt, fournissant ainsi du combustible pour les feux suivants. Les terres boisees situees autour des marais sont egalement brulees au debut de la periode seche (avril-mai) pour constituer des pare-feux.
Les effets sur la vegetation apparus depuis la re-introduction de cette methode traditionnelle en 2002 dans une partie des marais du parc national de Kakadu ont ete evalues a l’aide de photographies aeriennes prises entre 1950 et 1991, des images satellites LANDSAT et les donnees de terrain existantes. Les resultats indiquent qu’apres seulement trois ans une grande partie de l’ Hymenachne a ete remplacee par des especes de plantes telles que le lotus sacre et les chataignes d’eau, et que les zones d’eau libre sont maintenant beaucoup plus abondantes. Ces changements qui ont conduit a une expansion nette des populations d’oiseaux aquatiques sont bien sur benefiques aux aborigenes de cette region qui tirent une partie de leur nourriture des faune et flore locales.
Sources : ECOS, vol.125 & Australasian Science
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Sandra.McGregor csiro.au