Accueil > Liens > Actus sciences > Avenir des sciences a l'universite : des vice-chanceliers d'universites audites par la Chambre des Communes
Dans le cadre de la fermeture d’un certain nombre de departements scientifiques universitaires, le comite Science Science La science est désormais l’affaire de tous. Découvrez la science d’une manière ludique et active. Nous vous proposons d’en découvrir plus sur nos expéditions à la voile, découverte du plancton. et Technologie de la Chambre des Communes mene une etude sur la situation des sciences dans les universites anglaises. Le 9 mars 2005, le comite a audite quatre vice-chanceliers dans le cadre de son enquete sur la situation des departements scientifiques dans les universites anglaises. Il s’agissait des professeurs : - David Eastwood, vice-chancelier de l’universite d’East Anglia, - Alasdair Smith, vice-chancelier de l’Universite de Sussex, - Steve Smith, vice-chancelier de l’Universite d’Exeter dont la fermeture du departement de chimie a fait grand bruit, - Michael Sterling, vice-chancelier de l’Universite de Birmingham et president du « Russell Group » qui regroupe les 19 principales universites britanniques en matiere de recherche. Les reponses des vice-chanceliers aux questions des deputes corroboraient largement la contribution ecrite que le « Russell Group » avait fait parvenir au comite. Ainsi, selon eux, la situation des departements de recherche au sein des universites anglaises depend de quatre facteurs. 1. La concentration de la recherche Pour etre competitive au niveau international, la recherche necessite des competences et des equipements de plus en plus divers et sophistiques. Pour le Royaume-Uni, cette necessite resulte en un processus de plus grande concentration de la recherche. Ce processus peut passer par la fermeture de departements. 2. La relation entre recherche et enseignement Selon le « Russell Group », la concentration de la recherche influence egalement l’enseignement. En effet, les etudiants de troisieme cycle formes par la recherche ont toujours joue un role majeur dans les environnements de recherche dynamiques. Il est reconnu depuis longtemps que leur formation ne peut etre assuree de facon efficace que s’ils sont presents en nombre suffisant dans les laboratoires. Au niveau du premier et du deuxieme cycle, un enseignement de grande qualite et d’avant-garde necessite l’acces a des installations et a des competences qui ne peuvent etre entretenues que par une communaute de recherche competitive. Il existe donc un lien essentiel et etroit entre la viabilite d’un enseignement de qualite et la poursuite d’une activite de recherche couronnee de succes. Recherche et enseignement sont egalement lies financierement. La premiere source de financement des universites reste l’enseignement. Mais ce budget, quand il est deficitaire, a besoin d’etre complete par des financements provenant du budget de la recherche. Selon Michael Sterling, la combinaison de la recherche et de l’enseignement est absolument fondamentale et c’est elle qui fait la force des universites britanniques. 3. Le nombre de candidats Cette relation symbiotique entre recherche et enseignement repose sur la presence d’un nombre adequat d’etudiants. Il est presque impossible de conserver un departement de recherche de qualite s’il n’inclut pas une large gamme d’enseignements. Mais le nombre de candidats a des diplomes universitaires scientifiques a decru ces dernieres annees. De moins en moins d’eleves quittent le secondaire titulaires des qualifications necessaires a la poursuite de ces diplomes universitaires. Les universites et les organismes professionnels ont tente d’accroitre l’interet pour les matieres scientifiques mais il s’agit d’un probleme national qui doit etre resolu au niveau de l’enseignement secondaire. Selon le « Russell Group », le probleme ne saurait etre regle en augmentant les places d’enseignement universitaire non remplies mais bien en encourageant plus d’eleves du secondaire a etudier des matieres scientifiques. 4. La concurrence internationale Les universites britanniques font face a la concurrence nationale et internationale. En tant qu’etablissements autonomes, elles doivent donc mettre au point des strategies, definir leurs priorites et identifier leurs forces et leurs faiblesses. Ces strategies et priorites necessitent l’evaluation attentive de l’attribution des ressources, notamment en ce qui concerne des activites de recherche ou d’enseignement peu performantes ou relevant d’une moindre priorite. Dans ce cas, une universite devrait pouvoir collaborer avec le « Higher Education Funding Council » et d’autres universites pour transferer ces activites ailleurs. En particulier du fait de l’allocation des financements de recherche fondee sur les resultats du « Research Assessment Exercise » (RAE), des departements de recherche ayant obtenu la note 4 (signalant des travaux de recherche d’importance nationale) et ne recrutant pas suffisamment d’etudiants de qualite se trouvent en situation tres precaire, notamment financierement. Meme si le « Russell Group » n’envisage pas de priver une region de pans entiers d’enseignement scientifique, il n’en reste pas moins qu’il considere que des activites de moindre qualite ne peuvent etre conservees uniquement parce qu’elles se doivent d’etre encore disponibles au niveau regional, voire local. Les vice-chanceliers, qui etaient entendus par le comite Science Science La science est désormais l’affaire de tous. Découvrez la science d’une manière ludique et active. Nous vous proposons d’en découvrir plus sur nos expéditions à la voile, découverte du plancton. et Technologie de la Chambre des Communes, en presentant leur vision pragmatique de ce qu’ils considerent etre le marche universitaire, defendent farouchement leur independance et leurs prerogatives en matiere d’organisation et d’orientations strategiques de leurs institutions. Selon eux le debat crucial porte sur le choix entre quelques departements bien finances ou de nombreux departements moins bien finances. Sources : Science and Technology Committee, Chambre des Communes, audition publique, 09/03/05 Redacteur : Dr Anne Prost