Accueil > Liens > Actus sciences > Accord franco-russe sur les vols spatiaux
Le Directeur de l’Agence spatiale de Russie (Roskosmos) Anatoli Perminov et le president du Centre national d’etudes spatiales (France) Yannick d’Escatha ont signe a Paris un accord sur les lanceurs de nouvelle generation et les vols habites. « Le programme initie par la France mais qui, a l’avenir, deviendra un programme europeen, prevoit la conception et la construction d’echantillons technologiques destines a elaborer plus tard un lanceur en cooperation avec la Russie, a-t-il souligne. »En matiere de missions pilotees, ces propositions, a precise le porte-parole de Roskosmos, portent sur l’utilisation ulterieure de la Station spatiale internationale et, notamment, sur ses systemes d’approvisionnement.« Le groupe de travail conjoint »ISS et vols habites« a releve la coincidence des vues sur le developpement de la Station et des positions des parties a l’egard de l’initiative des Etats-Unis dans le domaine de la domestication de l’Espace. »Ce groupe a defini les perspectives a court, moyen et long terme sur l’ISS, notamment, en matiere d’approvisionnement de la Station« , a indique le representant de l’Agence spatiale de Russie. »L’objectif final de ce programme de cooperation consiste a elaborer d’ici a 2020 un systeme economiquement efficace, fiable et inoffensif sur le plan ecologique, afin de pouvoir, au-dela de cette echeance, aborder la realisation des missions de tir, de transport et de maintenance des satellites, des vaisseaux spatiaux et des stations orbitales", a-t-il encore ajoute. L’accord sur les lanceurs futurs, pour lequel le CNES va mobiliser une cinquantaine de personnes et depenser 200 millions d’euros entre 2005 et 2010, ne vise pas a concevoir tout de suite un nouveau lanceur, mais plus simplement a defricher ensemble les technologies-cles sans lesquelles la definition de ce nouveau moyen de lancement serait utopique ou deraisonnable. Pour ce faire, Russes et Francais ont decide de federer leurs efforts dans cinq domaines d’activite. Le premier concerne le passage en revue de tous les lanceurs possibles et imaginables qui demain pourraient aller dans l’espace. Tant en ce qui concerne leur architecture que leurs structures. Les deuxieme et troisieme volets d’activite portent sur la realisation de certains elements de ces futurs lanceurs : un reservoir d’etage cryotechnique (Structure-X) fait de materiaux nouveaux qui permettraient de developper un lanceur reutilisable ; la mise au point d’un nouveau type de moteur
Moteur
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Qui est lié aux mouvements.
-fusee (Volga) brulant de l’oxygene liquide et du methane. Un couple chimique que les Russes ont deja etudie et qui, s’il est moins performant que celui -oxygene et hydrogene liquides- utilise par Ariane, semble plus facile et moins cher a mettre en oeuvre. Un couple aussi dont les performances devraient etre superieures a la technique ancienne, mais magnifiquement maitrisee par les Russes, de l’oxygene liquide et du kerosene. Un premier essai sur un moteur
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russe modifie pour l’occasion devrait d’ailleurs avoir lieu cette annee. Quant aux quatrieme et cinquieme volets de ce programme franco-russe baptise Oural, ils concernent la realisation de demonstrateurs destines a aller dans l’espace pour valider certains choix de materiaux et de formes aerodynamiques dans deux domaines : la rentree atmospherique avec un vehicule nomme Pre-X ; le developpement d’un premier etage de lanceur, sorte de banc d’essai pour tester avionique, propulsion et structures. Derriere tout cela se profile l’idee de developper un lanceur moderne et reutilisable qui, vers 2020, rendrait l’espace accessible a un cout au minimum deux fois plus faible que celui d’une Ariane-5 de 2010. La tache est immense. Cette rentabilite, commentent Michel Eymard, directeur de la division des lanceurs du CNES, et Jean-Marc Astorg, son sous-directeur pour la recherche et de la technologie, n’est pas acquise. Seuls des essais en vraie grandeur pourront reellement la valider. Les couts de mise en oeuvre prohibitifs de la navette americaine, seul vehicule de transport spatial reutilisable, sont la pour le demontrer. Enfin, il y a aussi, dans ce programme de cooperation, une volonte affichee d’apprendre a travailler avec les Russes, qui vont bientot tirer leur lanceur vedette, le Soyouz, depuis la base spatiale guyanaise de Kourou. Sans cet accord-la, il est peu probable que le CNES aurait pu faire debuter le programme Oural. Un programme qui devrait permettre a ses equipes de maintenir et de developper leurs competences alors meme qu’elles sont moins sollicitees pour les besoins de la fusee Ariane, actuellement figee dans sa configuration pour etre la plus economique et la plus rentable possible. Sources : RIA-Novosti - Le Monde, 15/03/2005